Key of my kingdom
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2003 Key of my kingdom Enrico Crivellaro  
       
jaquettes/tartine.jpg
Production :
Electri.Fi Records
E-FI 3379
 
 
Musiciens :

Titres :
1- 1 : You're In For A Big Surprise 04:36

1- 2 : Drinkin' Cheap Champagne (from A Dixie Cup) 03:14

1- 3 : Key To My Kingdom 03:24

1- 4 : Walkin' And Walkin' 06:23

1- 5 : The ''in'' Crowd 04:09

1- 6 : Rain Is A Bringdown 03:52

1- 7 : Black Jack 05:38

1- 8 : Stand By 04:49

1- 9 : Train To Venice 03:59

1- 10 : Help Me To Flip Another Flop 04:42

1- 11 : Black Coffee 05:54

1- 12 : Makin' Money 04:00

Commentaires :
Mad Man (10-02-2004)
J’avais mis une de mes dents, perdue tragiquement en Ă©ternuant vraiment trop fort, dans un tapis de ouate et plongĂ©e sous mon oreiller afin que la petite souris ne m’apporte quelques sesterces bi-colores de notre chĂšre et jeune monnaie europĂ©enne.


Au petit matin et Ă  ma grande stupĂ©faction la fantasmagorique petite rognure de sale race quadrupĂšde, plutĂŽt que d’exhausser ma pĂ©cuniaire et nĂ©anmoins juste supplique, prĂ©fĂ©ra me coller un CD fort inopportun vu ma situation bancaire disons pressante.


“Ah! la p’tite salope” dis-je mĂ©content Ă  l’égard de la lĂ©gendaire figure moustachue de nos chers bambins Ă  la prĂ©caire dentition lactĂ©e. L’école n’étant plus ce quelle Ă©tait, plus aucun de nos tendres chĂ©rubins, fier de ses ratiches hasardeuses, ne goĂ»tera jamais aux joies de la dissection de nos petits traĂźtres rongeurs, au pelage d’albĂątre de la supercherie et au museau miĂšvrement rose de la trahison.


MalgrĂ© tout, ma dĂ©ception dĂ©colĂ©rĂ©e, je me pris au jeu d’écouter mon malheureux prĂ©sent afin de commencer le deuil de ma sus-dite prĂ©-molaire maladroitement molestĂ©e et dĂ©finitivement dĂ©racinĂ©e.


Finalement et aprĂšs coup, en m’adressant l’album d’Enrico Crivellaro, la petite souris me parut avoir peu ou prou un certain goĂ»t pour la bonne musique.


La prĂ©sence de James Harman au chant, sur deux morceaux, me laissait espĂ©rer d’inĂ©narrables moments. Les prĂ©cieux conseils de Kenny Burrell, de Ronny Earl, de Kid Ramos et de Duke Robillard, entre autre, requis par l’auteur pour ce disque exacerbĂšrent ma curiositĂ©.


Le dĂ©but faussement douceĂątre de “you’re in for a big surprise” laissa trĂšs rapidement transparaĂźtre une Ă©nergie et un langage musical que l’on ne retrouve plus guĂšre que dans les autant non-simples compositions de Jimmy Vaughan. “Drinkin’ cheap champagne” et son intro guitare d’une Ă©crasante langueur confirma cette personnelle premiĂšre impression.


Ceux qui apprĂ©cie l’univers musical de Kid Ramos ou de Kim Wilson mettront facilement leur canine ou leur dent de sagesse sous l’édredon afin d’entendre “walkin’ and walkin’” au sensuel trĂ©molo ou “the ‘in’ crowd” au piano magnifique.


L’ambiance jazzy oĂč la trompette coule Ă  flot de “Black Jack” ou de “Black coffee”, le groove gravissime de “Help me flip another flop” et de “Makin’ money”, ne laissera nullement indiffĂ©rent les fans respectifs de Kenny Burrel et d’Albert Collins.


Que nos déçus de n’avoir reçu ce dĂ©licieux douze pistes cĂ©ramiquĂ©s en Ă©change d’une dĂ©licate incisive dĂ©chicotĂ©e, sous leur polochon, finissent par pardonner Ă  notre campagnol femelle de service de ne point ĂȘtre le pĂšre NoĂ«l, car au final ce n’est qu’une gentille petite souris... la conne!
 
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