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Caps & Hat
Le 12 octobre :
Pour la dixième Ă©dition de son festival Blues De Traverse, l'Ă©quipe de la Traverse nous avait prĂ©parĂ© une surprise, leur premier Tremplin Blues pour les groupes rĂ©gionaux (Normandie et Picardie).Â
Je dis une surprise parce que l'information est paru un peu tard et quelques groupes que je connais ne l'on eu qu'après la date limite de dépôt des candidatures. Connaissant l'équipe d'organisation, nous pouvons être certains que tout le monde sera prévenu à temps pour la prochaine édition. Surprise aussi par l'objectif, car le choix était ici de réaliser un véritable tremplin pour les groupes amateur ou débutant. Cela nous a évité de retrouver des groupes biens connus sur le circuit depuis des années et qui n'ont plus besoin de ce genre de prestations pour obtenir une première partie sur un festival. Surprise encore car malgré la parution tardive de l'information, pas moins de 20 groupes ont postulé pour ce tremplin. Surprise enfin par la qualité des groupes que nous avons pu voir lors de la finale qui avait lieu le 12 octobre.
Caps & Hat
Je pensais que pour une première édition la mise en route serait difficile et je ne me suis pas pressé. C'était compter sans le professionnalisme de l'équipe rodée par 10 ans de festival et malheureusement je suis arrivé à l'entrée à 15h15. Le trio Caennais Caps & Hat entamait son dernier titre et je n'ai pas eu la joie de les voir. Le peux que j'en ai entendu dans le couloir m'a donné envie de voir leur Blues Rock en action.
La Belle Affaire
Encore un trio mais Ă tendance Country Bluegrass cette fois avec La Belle Affaire. Bien que le style ne m'emballe pas beaucoup, il faut reconnaĂ®tre qu'ils le font bien et je me suis surpris Ă taper du pied. Le guitariste, apparemment tĂ©tanisĂ© n'a pas su transcender la prestation.Â
Spoonful
J'ai déjà eu l'occasion de les voir et je sais de quoi ils sont capables. Ils n'ont pas failli a leur réputation pourtant naissante. Ils sont vraiment au point, ils enchaînent les titres, la basse batterie ronfle comme un moteur bien huilé pendant que la guitare vient placer ses solos assassins. L'ambiance Funk de leur jeux ne me touche pas vraiment, mais cela n'enlève rien à la qualité de l'ensemble. Dommage que le piano, sous mixé, soit resté trop discret.
Blues Station Trio
Alors eux n'étaient pas tétanisés par la scène, ou alors ils l'ont très bien caché. Souriants et décontractés, ils nous ont présenté leur Swing tranquillement. La guitare au son clair se posent tranquillement sur la contrebasse. L'harmonica vient couper le chant. J'ai beaucoup apprécié leur prestation. Parfaite pour une soirée Piano Bar.
Long Distance
J'ai du mal a vraiment me faire une opinion sur ce combo car je n'ai pas du tout aimé leur manière de revisiter les standard qu'ils nous ont présenté. Pourtant quelques problèmes de son sur scène ont semblé beaucoup perturber le guitariste, je suis donc convaincu de ne pas avoir entendu ce qu'il peuvent donner. Peut être aussi qu'avec une guitare plus a l'aise, j'aurai mieux compris leur interprétation.
Les délibérations du Jury ont été longues et difficiles (en fait je n'en sait rien mais la formule me plaisait) et c'est Spoonful qui remporte cette première édition du Tremplin de Traverse. Ils seront programmés en première partie d'une prochaine soirée du Festival.
En conclusion de cet agrĂ©able après midi consacrĂ©e Ă la dĂ©couverte de formations locales, le Sue Foley Quartet s’installait sur scène, Ă l’heure de l’apĂ©ritif, pour nous concocter un malicieux cocktail musical.Â
Dans un registre Blues Texan lorgnant, sans équivoque, vers le Rock, la belle Canadienne a su créer une ambiance captivante et envoûtante, renforcée par le coté Country de son chant et l’énergie du Swing de ses musiciens. Emmenée par une assise rythmique convaincante avec Mike Turenne à la basse et Tom Bona aux baguettes, Sue Foley maîtrise aisément son jeu de guitare, tout en toucher et en respiration, sans démonstrations techniques abondantes et inutiles, nourri par les nappes successives et pertinentes de Graham Guest au clavier. En alternant morceaux lents ou rapides, avec bon goût et à propos, il ne fut pas difficile de tomber sous le charme de la demoiselle et de se laisser porter par un Blues au féminin, mélangeant finesse, vigueur et délicatesse… Un sympathique moment de répit et une bonne bouffée d’air frais dans ce monde de brutes !
Le 14 novembre :
Après le Cognac Blues Passions qui fêtait son 10eme anniversaire en juillet dernier, le Centre Culturel de Cléon, situé à une quinzaine de minutes de Rouen, s’apprête à souffler les bougies d’une décennie de Festival Blues de Traverse. En ouverture, le Britannique Kevin Brown en solo et l’Américaine Candye Kane et ses musiciens offrent leurs talents et leurs arguments respectifs au public.
Kevin Brown démontra sa maîtrise totale du jeu en slide où l’utilisation du bottleneck sur sa guitare acoustique résonne comme une évidence. Un répertoire entre Folk, Blues et Ballades, intimiste et délicat, renforcé par une voix chaude et limpide, pour une entrée en matière emprunt d’atmosphère prenante et envoûtante. Contraste évident avec la prestation de la pétulante Candye Kane.
J'avais tout lu, tout entendu, sur le show de la dame. Presque complètement unanimes, les Ă©chos Ă©tait plus que bons. J'avais les dĂ©tails du spĂ©ctacle et la dernière tartine qui en est l'ossature. Et bien j'avais beau ĂŞtre prĂ©parĂ© j'ai pris une grande claque. Du Swing, de l'Ă©nergie, de la maĂ®trise, de l'humour et du feeling si quelqu'un trouve qu'il manque quelque chose Ă ce genre prestations qu'il me fasse signe. Les musiciens sont des pointures au service de la star et je n'en dĂ©taillerai pas ici les qualitĂ©s sauf peut ĂŞtre la voix du guitariste qui m'a bien Ă©tonnĂ©. Sa tessiture s'emboĂ®tant Ă merveilles avec la voix chaude, puissante et rocailleuse d'une Candye Kane dĂ©bordante d'Ă©nergie et de joie de vivre. AssurĂ©ment un très bon moment de Blues comme la traverse commence Ă nous y habituer.Â
Le 15 novembre :
Comme à son habitude, une soirée du Festival Blues de Traverse est axée vers le Blues Rock, avec cette année, la programmation des mythiques Doctor Feelgood et du Eric Bell Band. Originaire de Belfast en Irlande du Nord, membre fondateur du groupe de Hard Rock, Thin Lizzy, Eric Bell se présenta sur scène en formule «Power Trio», guitare-chant, basse, batterie. Le répertoire exprimé, puisé dans les standards du Blues (Hoochie Coochie Man…), du Blues Rock et du Rock 70’s (Voodoo Child, Gloria…), ne brilla pas par son originalité mais réussit, malgré tout, à capter l’attention de l’auditoire. Si par moment l’excès de notes à la guitare me sembla superflu, le trio s’en tira, sans coup férir, dans un format à haut risque, qui ne pardonne pas la médiocrité. Une mention spéciale pour le batteur pour son jeu précis, à la frappe franche et sèche.
Pendant le changement de plateau, le groupe La Belle Affaire anima le bar avec son Blues acoustique, en anglais et en français, non dénué d’intérêt.
J'avoue, j'Ă©tais inquiet et me posait des tas de questions avant le concert.
Est ce que le Feelgood sera au niveau des vidĂ©os et autres tartines que j'ai pu ingurgiter Ă hautes doses Ă une Ă©poque ?Â
Est ce que l'âme du groupe sera encore là sans Lee Brilleaux ?
Est ce que la bière sera fraĂ®che ?Â
A quelle heure on mange ?Â
Elles sont oĂą les filles.Â
Dès les premières notes j'ai oubliĂ© toutes ces question (mĂŞme les filles) et ballayĂ© tous mes doutes.Â
De la dynamite, que dis je !! de la dynamite bourrée de nitro branchée sur du 20 000 volts et boostée à la vitamine nucléaire. Des riffs de guitare simples et ultra efficaces, une basse façon motrice de TGV et une batterie ronflante et régulière comme une horloge atomique. Comment un chanteur sautillant et doté d'un véritable talent pourrait il ne pas faire merveille ?
Des tranches de Blues Rock comme celle là , servez nous en 2 fois par jour et je viens vivre à la Traverse définitivement.
le 21 novembre :
C’est devenu maintenant presque une tradition, le Chicago Blues Festival se produit sur scène, courant novembre, pendant l’édition du Festival Blues de Traverse. Une tournée au casting différent tous les ans, articulée autour d’un artiste et de ses musiciens, Michael Burks en l’occurrence, complétée, cette année, par la chanteuse, Teeny Tucker, et le guitariste saxophoniste chanteur, Maurice John Vaughn.
Mais avant d’afficher les talents de ses artistes américains, il revenait, au vainqueur du 1er Tremplin de la Traverse, organisé le mois dernier, les Caennais de Spoonful, d’ouvrir le bal devant une salle copieusement remplie. Cela fait presque deux ans que je m’intéresse aux aventures musicales de cette jeune formation, de bars en première partie, de cafés concerts en show case… Une évolution logique et progressive, sans brûler les étapes, pour se retrouver aujourd’hui, sous les feux des sunlights d’une grande manifestation régionale. Le quatuor bas-normand a bénéficié de conditions optimales pour déverser leurs compositions volcaniques de Blues Funk communicatif. Igor Pichon à la guitare, au dobro et au chant s’affirme, de plus en plus, en leader naturel et s’employa à gorge déployée. Nicolas Mary au clavier, à l’orgue Hammond (mis à disposition pour le plateau suivant) et au chant asséna des interventions brillantes et déterminées. Yann Moroux aux chœurs et à la basse, Gilles Delagrange à la batterie, concoctent une assise rythmique endiablée et «groovante» sur laquelle il fait bon se reposer… Les titres se sont enchaînés, entre Blues lents et Funk soyeux, nourris d’entrain, de classe et d’émotivité, propices à vous donner la bougeotte, à charmer la gent féminine et à vous filer la chair de poules… «La valeur n’attend pas le nombre des années», un adage qui colle à merveille aux quatre compères de Spoonful, le public présent s’en rendu compte, il en profita pour leur octroyer un succès (o-combien !) mérité.
Du pain bénit pour la cuvée 2003 du Chicago Blues Festival dont ce n’était que la deuxième date de tournée en France. Maurice John Vaughn commença au saxophone entouré par les musiciens de Michael Burks, en déversant un Blues sincère et sensuel stimulé par un chant habité et profond. Mais quand il s’empara de sa guitare, l’affaire pris une autre dimension, un jeu emprunt de dextérité et de feeling, tout en respiration et en envolées maîtrisées. apport de la chanteuse Teeny Tucker ne fit que renforcer le sentiment de bien être, un joli brin de femme à la nature généreuse, à la voix gospelisante, enjôleuse et frissonnante. Une entrée en matière plaisante et conventionnelle avant l’arrivée de Michael Burks. Le registre exprimé s’aventura sur d’autres chemins, plus modernes, plus nerveux, plus démonstratifs en deux mots, dans un style à la «guitar hero». Equipé d’une Gibson Flying V rouge, quasi-identique à celle d’Albert King, la comparaison ne s’arrête pas là , tant la façon de jouer et de chanter, le son unique de cette guitare évoquent la figure emblématique du label Stax. Une mise en avant hautement guitaristique soutenue par un formidable band : John Davies à la basse, d’une finesse irréprochable et d’une précision chirurgicale, Cecil Parker aux baguettes, au toucher aérien et au «shuffle» infernal sans oublier Wayne Sharp à l’orgue, créateur par vagues successives et salvatrices d’une ambiance douce et particulière.
Le final au grand complet, confirma l’excellent niveau d’ensemble, oĂą l’alchimie entre chaque Ă©lĂ©ment semble Ă©vidente et la notion de partage acquise. Le public sĂ©duit et ravit, participa allĂ©grement Ă la fĂŞte, en s’employant Ă applaudir sans retenue et Ă danser sans contrainte…Â
A défaut de se répéter, ce fut, de nouveau, une excellente soirée vécut du coté de Cléon… Une bien belle et agréable habitude qu’il faut continuer à perdurer, longtemps, très longtemps…
Le 23 novembre :
C’est Lucky Peterson qui avait, en novembre 1993, inauguré le Festival Blues de Traverse. Aujourd’hui encore plus célèbre, il est donc légitime qu’il revienne dix ans plus tard pour fêter cet anniversaire et égayer ce dimanche après midi d’automne maussade.
Un concert qui a visiblement fait le plein, à tel point, qu’il fallut refuser l’accès à la salle à ceux qui sont arrivés tardivement et sans billet. Un vrai et beau succès populaire !
En ouverture, le Nantais Philippe Ménard, seul sur scène, en formule "One Man Band", profita de l’aubaine pour assurer une excellente prestation dégageant une atmosphère formidable et fascinante. L’homme-orchestre qui chante, joue de l’harmonica, de la guitare, de la mandoline, de la grosse caisse, du tambourin, de la caisse claire, des percussions "maisons" et même, depuis peu, de la charleston (avec son talon d’Achille gauche !), a bénéficié d’un rendu sonore irréprochable, idéal pour mettre en valeur son répertoire Roots indissociable allant du Blues de Robert Johnson au Rock’n’roll de Rory Gallagher. Le public ne s’y est pas trompé réservant une ovation ferme et louable, à cet artiste essentiel, unique et attachant. L’effet de surprise, équipé d’un instrument à une corde fabriqué par ses soins, répondant au joli nom de "Diddley Bo", apporta la touche finale d’une entrée en matière réussie par cet artisan troubadour qui parcourt les routes de l’Europe. La meilleure des choses pour s’en convaincre est d’aller le découvrir en concert, c’est l’assurance de passer un agréable moment.
Changement de registre complet avec Lucky Peterson et son band qui m’a laissé, autant le dire tout de suite, pensif et circonspect. A commencer, par le style exprimé résolument "grand public", un cocktail savamment dosé de Rhythm and Blues, de Soul, de Funk et de bien peu de Blues. Lucky Peterson est cependant un sensationnel chanteur à la voix chaude et puissante mais dés qu’il joue de l’orgue ou de la guitare, il utilise toutes sortes de ficelles bien trop audibles. Ses interventions à l’orgue surabondantes finissent par lasser et son jeu de guitare décousu et tape à l’œil manque résolument de feeling… Bien que Lucky Peterson soit entouré de musiciens hors pair, il ne leur laisse pas assez l’occasion de s’exprimer et tire la couverture à lui. Un show au son démesuré et terrible, aux lumières chatoyantes, qui ne m’a que trop rarement convaincu, dépourvu d’âme et pauvre en authenticité, la salle semblant toutefois s’accommoder avec bonheur de ce spectacle. Pourtant, j’apprécie énormément le Blues à la sauce Funky, ceux qui étaient comme moi à Ecaussinnes pour voir Big James and The Chicago Playboys ou à Cognac pour écouter Jon Cleary & The Absolute Monster Gentlemen savent de quoi je parle. Mais il n’est pas certain que les uns et les autres puissent remplir à guichets fermés une salle de presque 600 places. C’est bien dommage…
Le 27 novembre :
En ouverture d’une soirée où le charme féminin fut le dénominateur commun des deux plateaux proposés, le trio haut normand Acoustic Soul Factory proposa un répertoire de reprises et de compositions de Country Blues qui fleure bon le Sud des Etats-Unis. La chanteuse Britannique, Carol Ann Croft, qui sévit également dans la formation Pimento, possède un chant joliment rocailleux et assurément chaleureux. Alain Bertin, équipé d’un bottleneck, maîtrise à merveille sur sa Gibson, son jeu de Slide. Eric Préterre se révèle un formidable multi instrumentiste et la guitare, la basse, l’harmonica, la flûte et les percussions, n’ont plus de secret pour lui. Mais ce qui frappe le plus, c’est la complémentarité et la mise en place des trois voix qui donnent un volume supplémentaire à l’ensemble en nous installant durablement dans une alchimie exquise et palpable. Une bien sympathique entrée en matière et un succès mérité auprès du public.
Beverly Jo Scott, chanteuse et guitariste native de l’Alabama, installée depuis de nombreuses années en Belgique, nous transporta ensuite dans son univers, poétique et captivant, touchant et sincère. A la fois tendre et enragée, elle joue avec bonheur sur nos fibres émotionnelles en créant une atmosphère particulière, autant par ses vocalises sensuelles et efficaces que par ses textes en français et en anglais, riches en messages d’Espoir et d’Amour qui ne peuvent laisser indifférent. Un registre, bien au-delà du cadre des 12 mesures, entre Ballades et Rock’n’roll, Chansons et Country, où les musiciens qui l’accompagnent s’expriment avec détermination et cohésion. Paul Van Brysteghem à la guitare propose un jeu nourri d’effets en tous genre, souvent bienvenus et jamais ennuyants, une réussite. Bruno Deneuter, à la basse et Marcus Weimer à la batterie peaufinent une rythmique inventive et enlevée. La ravissante Gaëlle Mievis, au chœur et au chant, à la complicité affichée avec BJ, apporta sa sensibilité à fleur de peau et sa spontanée fraîcheur naturelle qui vous titillent en plein cœur et vous laissent pantois et ravi. Vous l’aurez compris, je me suis laissé bercer par une certaine satisfaction et je me suis baigné dans un agréable bain de plaisirs intenses d’où je suis ressorti attendri, troublé et fasciné. Au vu des réactions de la salle, je ne pense pas avoir été le seul à être séduit. Un grand merci, Mademoiselle Beverly Jo Scott…
Le 28 novembre :
Chaque année à la même époque, en partenariat avec le Hot Club de Rouen, le Festival Blues de Traverse propose une soirée consacrée au Gospel et au Negro Spirituals.
En ouverture, la formation régionale Spirit of Chicago, fort de ses huit musiciens, nous promena dans le Jazz et le Blues de l’entre deux guerres, avec un talent certain de chaque intervenant. Les 4 cuivres (trombone, saxophones, trompette et clarinette) allaient se tirer la part belle du répertoire, bien soutenus par le banjo, la contrebasse, la batterie et le piano. Une petite heure de bonne humeur et de Swing communicatif qui a conquit l’assistance réceptive à cet appel à taper du pied et à frapper dans ses mains.
De Chicago, il fut de nouveau question, c’est en effet de la capitale de l’Illinois que les cinq choristes et le pianiste de The Inspirational Charms sont originaires. Une formation, de chanteuses de plusieurs gĂ©nĂ©rations se partageant le chant lead, qui perpĂ©tue avec exaltation et enthousiasme une musique dĂ©pouillĂ©e de tous artifices, seulement accompagnĂ©es d’un pianiste.Â
Pénétrant chaque centimètre de mon corps et me secouant les tripes, il fut aisé de me laisser guider par les voix, alliant force et douceur, je ne pu résister longtemps à l’envie de me lever pour m’investir un peu plus en dansant, en fredonnant et en claquant des mains.
Un répertoire visiblement amputé des «grands» standards du genre souvent inévitables pour mieux prêcher la bonne parole. L’invitation faite à Frankie Davies, installé au pied de la scène, premier soliste d’une chorale qui chante régulièrement à Paris, posa la touche nécessaire pour mieux communier et partager la ferveur avec l’ensemble de la salle. Une fois de plus, les Gospel Songs agissent sur moi comme une thérapie en pansant mes plaies et en reléguant mes problèmes aux oubliettes ! Alléluia !!!
La 10eme édition du Festival Blues de Traverse a été une réussite d’ensemble, autant par la qualité que par la diversité de la programmation, sans oublier la fréquentation abondante à chaque soirée. Je tiens à remercier sincèrement Marc Bourreau, directeur, et Michel Gaudray, administrateur, à travers eux l’ensemble du personnel administratif et technique. Des gens indispensables pour perpétuer un tel événement, une mention particulière pour le joli travail effectué au niveau du son et de la lumière souvent impeccable. Des éléments favorables qui font qu’aujourd’hui La Traverse de Cléon est, non seulement, la meilleure salle de la région mais, à mes oreilles, l’une des toutes meilleures en France.
Je n’ai qu’une seule envie, être présent pour vivre de nouvelles émotions au début du printemps avec Blues de Mars.
Keep Blues Alive !
La Belle Affaire
Igo Pichon (Spoonful)
Alain Messier (Blues Station)
Long Distance
Sue Foley
Kevin Brown
Candye Kane
Candye Kane
Candye Kane
Eric Bell
La Belle Affaire
Robert Kane (D Feelgood)
Steve Walwyn
Spoonful
Gilles Delagrange
Maurice John Vaughn
Teeny Tucker
Michael Burks
Maurice John Vaughn
Philippe MĂ©nard
Lucky Peterson
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Beverly Jo Scott
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