| Cela fait (dĂ©jĂ ) deux ans, que les jeunes musiciens Caennais de Spoon Ful frĂ©quentent les scènes normandes en dĂ©versant les flots communicatifs et continuels de dĂ©cibels tout azimut. Leur passage, ce samedi, au Saxo en a Ă©tĂ©, une nouvelle fois, l’agrĂ©able confirmation. Dans un registre, fortement imprĂ©gnĂ© par la musique Afro-amĂ©ricaine dans son ensemble , entre Blues feutrĂ© et Funk efficace, les deux sets proposĂ©s, donnent la dimension d’une belle rĂ©ussite oĂą chaque musicien s’affirme encore un peu plus Ă chaque sortie. A commencer par Igor Pichon, au chant, Ă la guitare Ă©lectrique et au dobro, qui se positionne en vĂ©ritable leader, rĂ©ellement concernĂ© et visiblement habitĂ©, par sa passion affichĂ©e pour la musique du Diable… Nicolas Mary, derrière son clavier et son orgue, distribue de l’énergie Ă profusion et apporte, de sa voix, une contribution nĂ©cessaire et mĂ©ritoire. La section rythmique n’est pas en reste avec Yann Moroux Ă la basse et Gilles Delagrange Ă la batterie, peaufinant, l’un et l’autre, avec dĂ©termination, un rĂ©pertoire assimilĂ© et maĂ®trisĂ© sur le bout des doigts…Â
Une affaire rondement menĂ©e oĂą les standards (Red Rooster, Thrill is gone, Sex Machine, Mustang Sally ou Everyday I have the Blues, notamment) se mĂ©langent habilement avec de judicieuses compositions qui sonnent rĂ©solument moderne, en harmonie avec l’ère du temps… A dĂ©faut d’employer une formule rabâchĂ©e par le passĂ© Ă l’encontre d’une cĂ©lèbre formation et qui leur convient tout Ă fait, Spoon Ful, c’est «quatre garçons dans le vent». Il y a fort Ă parier que celui ci les transporte loin, très loin, bien au delĂ des frontières rĂ©gionales… Heureux d’être un tĂ©moin privilĂ©giĂ© de leur ascension, je conseille, dans l’immĂ©diat, de foncer les dĂ©couvrir «en live», assurĂ© de passer un dĂ©licieux moment festif, plein de sincĂ©ritĂ© et d’entrain…Â
Funky Good Times ! | |