Chris James (guitare, chant) et Patrick Rynn (basse) est le duo le plus incontournable du milieu blues actuel. Les experts de Miami les qualifieraient de profiler des douze mesures ou, d?entomologistes de la note bleue. L?agence tous risques les qualifierait de précieux mercenaires de la guérilla scénique, Eliot Ness les nommerait capo de tutti capi du Chicago blues.
Au delà de la présence de bob Corritore (harmonica), les deux protagonistes de cet album, à tomber dans sa culotte, se sont adjoints les services d?une foule de guests, tous plus responsables et plus coupables de leurs faits musicaux.
Intercalé entre deux compos, les reprises d?Elmore James et un fameux Mona de Bo Diddley, revendiquent un blues accessible aux adeptes de toutes obédiences shuffle bleutées confondues.
Même si ce CD a une forte teneur curative et que l?hiver approche, nul humain n?est tenu, même reconnu médecin, de le prescrire en suppositoire. Il débouche bien le nez, comme l?eucalyptus mais la forme du carré numérique n?est point appropriée aux sphincters humains. L?audio thérapie suffira à calmer les exigences musicales ainsi que les rhinites de nos lecteurs les plus enclins au spleen.
Comme dirait le Professeur Pierre-Jean Fion, éminent proctologue à l?hôpital Durécu-Lavoisier de Darnétal : Il faut savoir raison annale garder.
Bref, ça peut faire pas du bien? Là où ça pourrait faire pas du bien. Toujours platonique, lorsque faire ce peut, le rapport au disque doit décemment rester. Moi, si je dis ça, c?est pour vous? |