Un si bel écrin qui transfigure un si beau tribute, n?est pas sans me remplir de joie. En plus, c?est jour de gras. On va pouvoir croquer du Fats Domino tout en se léchant les doigts de Nutella, de sirop d?érable ou de confitures à la fraise Bonne Maman.
Néanmoins, attention, même si la formation est solide, le choix des morceaux accorte, il faut savoir que l?orientation de ce Domino?s tribute est, comme annoncé, très jazz New Orleans.
Fats est un musicien qui a trouvé son assise dans un registre boogie aux tempi souvent médium et aux rebonds très marqués. Position ingrate, mais toujours assumée. Là, y a du cuiv? et du ryth?, mais moins de blues moody ou de boogaloo step que l?original.
Dans cette version revisité par l?excellent band de Didier Marty, il n?y aura point de cris du diable, d?inflammation intempestive du duodénum, de démonstration dithyrambique, de digression diatonique, ou de toutes autres choses finissant en ?ique-.
Il n?y a dans ce CD, au gros son, qu?une idée subjective, très carré français, que les Rolling D. nous propose de monsieur Fats.
Leur version est très honorable, un poil ?strogènée à mon goût, mais en ce Mardi gras, on est bien content d?être à la Nouvelle Orléans. Happy to see you soon, et pis merci pour la crêpe au sucre. |