Il avait le sourire en coin, le "lutin malicieux" son fidèle chapeau vissé sur le crâne, en me tendant un précieux objet qui semblait le combler d'aise. Mais quelle redoutable mission s'apprêtait donc à me confier "Captain Pascal", le "boss" de votre webzine favoris ? Tout simplement de parler d'un CD, mais pas n'importe lequel : celui de la formation ou il sévit depuis quelques années. Les "aficionados" des salles de cafés concerts de notre région les connaissent, mais oui bien sur ! Foolbox! (allez visiter leur site : http://foolbox.free.fr).Un cruel dilemme me tenaille à cet instant : j'encense ma chronique, c'est la médaille et l'augmentation assurée, je critique avec virulence, c'est la flagellation en public et le licenciement sans préavis ! Alors il faut rester impartial et voir de ce pas ce que recèle la galette. D'abord la jaquette réalisée à partir des photographies de Jean-Luc Galinat et Christian Rock est originale, elle nous dévoile une formation complètement décontractée et joviale, signe annonciateur qu'il faut maintenant passer la seconde étape et trouver rapidos un lecteur adéquate. C'est sous la houlette de Bertrand "Magic Bert" Lebourgeois aux manettes que le quatuor donne le ton : Fabrice " Pizza Man" Malmaison fidèle derrière ces fûts, Pascal " Lob" Hernandez qui allègrement passe de la guitare à la basse, Pascal " Gringos" Rigault le "lead guitar" et enfin Jérôme " Mad Man" Lemesle qui se charge du chant et de l'harmonica sur les deux premiers morceaux qu'il a eu le soin de composer (et oui ! il faut préciser que tout est "made in foolbox"). Tell Me Why et Secret Agent Blues, les deux premiers morceaux nous plongent dans l'univers "Foolboxien", cocktail de "West coast" et "Chicago blues", les heures passées en commun ne sont pas étrangères à l'osmose et la cohésion qui se dégagent naturellement. On tape du pied et claque des doigts, ça "swing" à tout va ! L'enchaînement se fait sur le medley Don't Lose You're Backstroke Shuffle, pas de baisse de régime entre le chassé-croisé des deux guitaristes et la maîtrise exemplaire du "groove" de la basse et de la batterie. Et puis le bouquet final, avec Foolbox Boogie, l'hymne du groupe où l'on peu reconnaître la voix "sensuelle"de Pascal qui entraîne ses petits camarades dans cette pétillante sarabande Finale. Fini ? oui, et cela est bien dommage, car voilà le remède contre la mauvaise humeur et la morosité. Et comme le vantait une pub célèbre : un coup de Foolbox et ça repart ! Bon vous me direz que ce n'est certainement pas le disque blues de la décennie, loin des prouesses techniques et virtuosités extrêmes, mais la générosité, l'enthousiasme et la simplicité qui s'en dégagent, la qualité des compositions et des arrangements, ne font que renforcer le leïmotive des quatre "lascars" : rendre au blues un peu de ce qu'il leur apporte. Et bien messieurs, vous en êtes sincèrement de dignes ambassadeurs ! La petite note émotion pour finir, en évoquant que l'enregistrement est dédié à la mémoire de Didier, le frère de Pascal. Un bien bel hommage, en somme car pour un "coup d'essai" ce fut un "coup de Maîtres"! |