Steve Johnson, avant d?être une "blues-machine" implacable, c?est d?abord une voix à vous oblitérer les ovaires pour ceux qu?en ont. Call me, baby vous scotchera, dès les premiers accords, dans le siège arrière d?un pick-up GMC lancé à vive allure sur les routes exotiques de l?américaine que l?on aime.
Les morceaux comme Walkin? spanish de Tom Waits, Rainin? in my heart de Slim Harpo, d?impeccable facture, s?enchaînent jusqu?au délicieux Nothin? I can do about you dont l?intro slide est un véritable "must" de technique.
Roofman, de structure classique, revisite un blues souvent usité mais toujours efficace. La version Johnson de I just want to make love to you est un verre de Coca light frais pour tout voyageur déshydraté par les reprises de poncifs éculés (sans vouloir manquer de respect au Pape Jean Paul II). Bluesville sonne comme un bon vieux Doctor Feelgood instrumental, d?un Wilco Johnson remplacé l?espace d'un b?uf, par un petit fils d?Alvin Lee. |