La formule 2002 de Roomful of Blues est la plus flamboyante qu?il m?a été donné d?entendre. La voix lourde et puissante de Mac Odom plante immédiatement le décor dans ce live produit par Chris Vachon, le présent guitariste du ROB. Voici huit musiciens qui savent faire claquer le Blues et le Swing sans se marcher les uns sur les autres.
L?entame de Two bones and a pick, judicieusement orchestrée, laisse s?exprimer les cuivres de Bob Enos (trompette), de Ray Gennari (trombone) et Rich Lataille (sax). C?est un véritable chaudron de boogie bouillonnant que Chris Vachon emmène dans un concerto pour Fender Mustang et vents ferrugineux, presque en colère. Thom Enright à la basse, Chris Lemp à la batterie et Hank Walther au piano, viennent compléter le groupe avec grand talent.
La suite est un festival de chez Monsieur Propre à Courchevel, Brillant et frais. Le swing au tempo très enlevé de She?s mine, Blues walk et Lillie Mae en sont les meilleures illustrations. Madame Propre, récemment interviewée par l?Oreille Bleue, déclare préférer des morceaux comme My tears ou Lost mind, plus sensuels et langoureux qu?une campagne de shampoing aux fruits exotiques, capable de porter une jeune naïade dénudée au paroxysme du plaisir, comme en témoignent ses jappements orgasmiques alors qu?un peu plus loin, deux chimpanzés s?aperçoivent qu?à eux, on ne leur a filé qu?une veille bouteille de Dop à la con, mais bon !
Ce live a une véritable classe, celle d?un Ace Délicat, d?un Viacal inox, d?un Vazimézan au pin des Landes ou d?un Net com? Torchette spécial taches incrustées. Les ménagères de moins de 35 ans (excusez-moi les gars, mais là, je pose quelques jalons !) et autres fées du logis de plus de 25 (je continue !), savent de quoi je veux parler. |