Aujourd?hui, je n?ai envie de dire de mal ni du Vatican, ni de Bush, ni de l?Archi-trou-Duc d?Autriche-Hongrie. Laissons les absurdités et les hypocrisies du vaste monde loin de nos propos. Parfois, ça fait du bien de se vider du trop plein de guano mental que les grands de ce monde nous suggèrent. Maintenant, je préfère parler d?émotion et de ce qui me fait vibrer.
Il n?y a pas un jour où mon âme ne s?émeut d?une mélopée subtile, d?une rythmique qui soigne plus qu?une ordonnance. Vagabond Blues est tel ce joyau d?auto médicamentation, ce formidable pis-allé contre toute thérapie moderne aux maux de notre siècle. A l?écoute de Cadijo, mon c?ur fait boum? enfin? boum, boum !
Il n?y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas, à l?exception de celles qui du haut de leurs radieuses concomitances, les salopes, s?acharnent de toutes leurs forces à démentir les adages les plus tenaces. Oui, on peut objectivement dire que les montagnes se rencontrent, lorsque Slim Harpo et Django se retrouvent sur la même galette. Le transcendant Out of nowhere, lance un nouveau ton qui emprunte autant au Blues qu?au Jazz manouche, qu?elle bonheur !
La contrebasse de Lionel Garrigues explose sur la pompe et les riffs de Fred PG et de Greg Shultz. Wabash rag, I can?t give you anything butlove ou Daphné sont les plus retentissants exemples de cette fusion réussie. La qualité d?harmoniciste de Cadijo irradie la difficile grille de Que reste t-il de nos amours, atomise les très roots Blues harp strut, Louise et Harmonica rag. La voix acide et calibrée de Cadijo sonne plus juste en anglais qu?en français, mais l?on sait la gageure d?un tel exercice qui est loin d?être raté.
Nous voici en présence d?un album qui me laisse envie d?aller vagabonder mon Blues sur la départementale 66, si elle existe. A défaut de caravane, j?irais à pied sur la route de Cadijo. |