Faire un croche-patte à un attaquant d?une équipe de fotballe dans la surface de réparation à une minute de la fin du match, c?est pas fair play. Dire que Maïté provoque des tsunamis lorsqu?elle se promène sur les bords de la Marne, c?est peut-être vrai, mais c?est pas fair play. En revanche, écouter FAIR PLAY après une journée de labeur au bureau ou à l?usine, ça c?est fair play.
Ce groupe est, à plus d?un titre, surprenant de maturité et d?efficacité. Les grooves sophistiqués et saillants de Early in the morning, de Loving cup en sont la meilleure démonstration. Les influences sont nombreuses et bien intégrées dans un style qui leur est propre. De Robben FORD à Poppa CHUBBY, l?univers de ce quatuor est enrichi par de nombreuses compos aux saveurs tantôt sucrées de Chris REA (I?m not alone), tantôt épicées de LYNYRD SKYNYRD (Bad reputation).
Ne pas honorer une promesse de don au Téléthon, c?est pas fair play. Péter bruyamment dans un ascenseur bondé en accusant la jeune stagiaire du service contentieux, c?est pas fair play. A contrario, passer en boucle sur son walk man de bonnes reprises de FAIR PLAY (Fever, Neighbour neighbour, High lonesome blues, Roadhouse blues ou Sweat), ça c?est fair play.
Les qualités musicales de ce band sont évidentes. Philippe LE ROUX (guitare, chant) et Yves RICHEFORT (harmo et chant), en plus de leurs techniques instrumentales respectives, ont en commun un organe vocal des plus séduisant. Pour Philippe tapez 1, pour Yves tapez 2 (merci de ne pas tenir compte de cette dernière remarque, je n?ai pas pu m?en empêcher !). Signalons la bonne performance de Denis VERHEYLEWEGEN (batterie) et de Frédéric LAURENT (basse et contrebasse) qui assurent tranquillement une assise rythmique des plus enviable.
Seule ombre au tableau, All over me, un morceau certes attachant, mais qui n?aurait pas dû figurer, à mon sens, en première plage du CD. Pour terminer plus positivement, en bonus track et en secret beach, le craquant premier 45 tours du groupe? ça aussi, c?est FAIR PLAY. |