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Les Harpsliders avec leur accoutrement tout droit sorti d'un roman de Tom Sayer, leur panoplie d'instruments hétéroclites, leur immense talent et leur bonne humeur communicative, ont indéniablement marqué de leur empreinte, le dernier festival de La charité sur Loire. Faisons sans plus tarder connaissance avec ce sympathique trio de "chti" pur jus, par le biais de leur porte parole, Manu Slide.
Laurent : Comme à l'accoutumée, une petite présentation des membres de la formation s'impose :
Manu.Slide : Tout d'abord, merci à toi Laurent et à tous les autochtones à oreille bleue (salut à Lucky !), pour votre intérêt à l'égard de notre musique. Très heureux qu'elle trouve de l'écho chez vous et éventuellement vos lecteurs.
Les HarpSliders tournent en trio depuis environ 2 ans. Cette formule nous plaît énormément, car finalement elle est à la fois la plus grande des petites formations et la plus petite des grandes formations (ah, ah, ah !). Et puis la musique est très bien répartie entre nous trois. Pour nous le trio est juste la bonne réponse au style dépouillé et rustique que nous défendons et met particulièrement en valeur la polyvalence de chacun, à savoir :
Manu Slide : chant, guitares, harmonica, kazoo, basse acoustique, ukulélé
Papi Washboard (Albert): batterie primitive, washboard, contrebassine, cruche, choeurs
Mister Gobo (Patrice): basse acoustique, dobro, guitare swing, banjo, choeurs
L : Est-il possible de connaître le parcours historique des "Harpsliders" jusqu'à sa mouture actuelle ?
M.S : Le groupe a été créé en Septembre 99 suite à la rencontre entre Manu «Harp » et Manu « Slide », au départ donc un duo. La musique était alors imprégnée de Folk-Blues, mais l'admiration commune des 2 Manu pour le Blues obscur (pre-war jusqu'aux 50's) et ses personnages singuliers, tels que Doctor Ross, Jazz Gillum, Snooky Pryor, a orienté le répertoire vers une musique résolument roots. Puis la découverte des Backsliders a été déterminante. En effet ce trio australien balançait un Country Blues extrêmement dynamique, à base de percussions minimalistes et de riffs slide/harmonica à l'unisson (je vous recommande leur album « Live at the royal » - Blues Club Records). Leur musique nous a poussés à développer une formule «one man band », mais à deux : Manu Harp, harmonica- kazoo-drum-bass (une vieille caisse de guitare)- tambourin /Manu Slide, chant-guitares.
Avec cette première mouture des HarpSliders, nous avons acquis une expérience « tout terrain », localement, mais aussi en Bretagne et dans le Sud de la France: animations de rue, marchés, brocantes, (super école de rodage et de liberté), fêtes locales ou privées. Puis sont arrivés les
premiers « vrais » concerts en pubs, bars, estaminets. En Avril 2002, Dominique Floch et Franck Orts nous donnent un bon coup de pouce : l'ouverture du Bay-Car Blues Festival de Grande Synthe. Cela nous permet d'aborder véritablement le circuit Blues et de prendre de nouveaux contacts (presse spécialisée, organisateurs.)
Entre temps, nous avons rencontré Albert à l'occasion de sa fête de retraite. Il est, lui aussi féru de vieux Blues et prend peu à peu sa place au sein des HarpSliders, au début comme joueur de washboard. L'idée d'un album fait son chemin, malgré le départ inattendu de Manu Harp. L'association Blues Box, créée en Mars 2002 permet au groupe de produire le CD « Rockin'Blues ». Il est enregistré et mixé dans la foulée en Juillet, le tout en deux jours avec l'aide de musiciens amis (RV « Slim »Fétu et Hervé «Hot Chicken » Loison à la contrebasse, Luke Ketels à la batterie, Laurent Lahaye à l'accordéon, Franck Delmasure à l'harmonica et Albert). Les HarpSliders tournent avec ce collectif à géométrie variable pendant près d'un an (cafés-concerts, festivals, Nuits du Blues à Thouars et Armentières,. et la fête fondatrice de Blues Box association « 1er Rockin'Blues Festival » !). Mais la formule se cherche un peu et des changements interviennent, surtout avec les bassistes (départ de RV « Slim », arrivée de Phil « Whynot »). Finalement, le groupe se stabilise en trio avec Mister Gobo, si proche de l'esprit maison, qui excelle à la basse électro-acoustique, mais apporte aussi ses compétences de guitariste fou de slide. Cette formule joue beaucoup (concerts en bars, premières parties, Festival de Cognac.) et peaufine par la même occasion un répertoire sans cesse renouvelé par l'envie de se faire plaisir et de revisiter les titres plus ou moins obscurs du Blues, du Boogie et du Ragtime.
L : Le choix de votre répertoire, l'originalité de vos prestations en utilisant des instruments rustiques et variés, vient-il du fait de vos sensibilités musicales diverses ?
M.S : Je tiens tout d'abord à préciser que, malgré la réputation du Blues, soit disant monotone, il représente pour nous une très grande diversité de styles et d'approches. Par exemple, dans notre répertoire il y a finalement très peu de 12 mesures (standarts), mais des 8, 16, 32 ou même des 13 mesures. On ne s'ennuie jamais ! Le choix de notre répertoire vient principalement de notre conception ouverte du Blues. Nous ne sommes pas fixés sur un seul style, mais apprécions avant tout la qualité d'un rythme, d'une mélodie, d'un texte pour en faire un morceau qui tient la route. Alors, qu'il y ait une pointe de Country, un accent Gospel, un groove jazzy, une structure Ragtime ou encore un soupçon de Cajun importe peu pour nous, l'essentiel étant d'y trouver du plaisir et bien sûr de rendre chaque titre unique dans son approche. La cohérence de notre répertoire se fait surtout par le son qu'on a pas mal développé grâce à notre palette d'instruments. Maintenant la sensibilité musicale de chacun vient renforcer cette diversité, mais nous sommes tous trois heureux et soudés par ce même amour pour les musiques artisanales et swinguantes. Au passage, on est toujours amusés par l'étiquetage de notre musique qui est souvent appelée « Blues acoustique », alors que j'utilise quand même des guitares électriques et des amplis. Je propose pour l'avenir « Blues électrifié » !
L : Où allez-vous dénicher tout cet "attirail"?
M.S : Ce que tu appelles notre attirail (en gros, une quinzaine d'instruments) provient de différentes sources. Nous n'avons vraiment pas envie de sonner « standart » et cherchons à servir au mieux notre musique. Alors forcément nous sommes à l'affût de choses originales, que nous trouvons parfois dans les brocantes, les magasins Emmaüs (sponsor non-officiel d' Albert), mais aussi sur internet (où il y a un tas d'idées à glaner, par exemple pour les contrebassines ou les guitares « bidon »). Sinon, Beverly, la femme d'Albert est américaine et nous trouve souvent des washboards ou même des cruches. Il faut signaler également qu'Albert est très bricoleur et qu'il confectionne des micros harmonica, des contrebassines, des guitares « bidon », des jugs , maracas et autres kazoos. En ce qui concerne mes guitares, elles datent toutes des 50's ou 60's, ont coûté de 15(francs) à 200(euros), ah la belle affaire, et sont électrifiées et réglées par Patrick Robert, excellent luthier de nos contrées, qui dégote assez souvent des instruments « vintage ». Ce qui me botte vraiment, c'est le son unique qu'elles peuvent dégager associées à un bon ampli et dans ce domaine j'ai une nette préférence pour les guitares à caisse jazzy.
L : L'empreinte de "Papy Washboard" le plus capé d'entre vous, pour influencer sur le choix et la connaissance de certains très vieux standards, à peut-être également son importance ?
M.S: Eh bien, détrompe-toi ! Bien sûr, il est le seul de nous trois à avoir connu la glorieuse époque (des années 20's aux 50's, ah ah ah !). Mais Patrice et moi sommes tombés très jeunes dans la grande marmite du Blues et des autres musiques « old time ». Le choix d'un vieux titre se fait en fonction de son impact rythmique, textuel ou émotionnel sur nous .Lorsqu'on en dégote un, je le présente aux autres après me l'être approprié (ce qui peut prendre entre 3 jours et 1 an ! ! !) ou alors on le joue et le rôde de suite .On est tous en recherche de bonnes vieilles perles (même Béverly !) qu' on glane soit dans les anthologies ou sur internet, mais rien n'est planifié, on préfère s'en remettre au hasard. Par contre, aujourd'hui, on développe le travail pédagogique en direction des enfants et là on a une recherche plus ciblée pour permettre de mettre en valeur soit le rythme du Blues, soit sa structure, soit une mélodie facile à chanter ou à reproduire au kazoo.
L : Vu la richesse de votre répertoire, auquel vous ajouter des compositions de votre cru, on vous sent capable de tenir pendant des heures sur scène, vous marcher à l'instinct quand à vos morceaux à proposer lors de vos prestations ?
M.S : Comme tout groupe de Blues, on se doit de donner notre pleine mesure sur scène et c'est vrai qu'en général on y est bien (après quelques bières, et quand les présentations sont faites !) Actuellement, notre record est de 4h30 de concert en bar. Je suis contre le fait de présenter deux fois le même répertoire. En fait, de plus en plus on joue sans set-list et on s'adapte en fonction de l'ambiance, de l'humeur ou des réactions du public. Sur les plus grosses scènes, on a peu de temps pour présenter notre musique, alors on prépare un répertoire, mais même là, j'aime bien changer. Ca fait toujours bien marrer Albert, mais en tout cas, c'est du live, ça respire et puis c'est quand même le propre du Blues !
L : Le dialogue avec le public fait partie intégrante de votre arsenal, c'est le "4ème homme" dont vous avez besoin en sorte ?
M.S : C?est bien en rapport avec ta question précédente. Personnellement, en tant que spectateur, je ne viens pas « consommer un produit », mais je recherche plutôt des concerts où il se passe quelque chose, musicalement bien sûr mais aussi sur le plan humain, un échange, un moment unique, puisque ni l'endroit, ni les gens ne sont les mêmes. Et puis c'est mon tempérament, j'aime bien rigoler, on n'est pas à l'usine, alors autant se faire plaisir. Je pense aussi que le public pour le Blues n'est pas nombreux et il nous arrive fréquemment (et c'est tant mieux !) de jouer pour un public plus large. Dans ce cas, il importe de ne pas renvoyer la seule image du Blues larmoyant, mais au contraire de faire passer avant tout le côté personnel, humoristique et dynamique du Blues. Dans notre répertoire peuvent se côtoyer des titres très prenants et assez standards avec des titres nettement plus légers, j'aime ce contraste. Enfin, peut-être que c'est notre côté « pédago » qui ressort, mais on a envie de partager la passion qui nous anime, de raconter ce que nous avons appris. Et si le public nous le rend bien, nous jouerons d'autant mieux notre musique, car il nous poussera au cul !
L : Concernant les compostions justement, c'est un travail d'équipe ou bien cette tâche incombe à l'un d'entre vous plus particulièrement ?
M.S : Jusqu?à présent, c'est plutôt moi qui m'y colle (il n'y en a pas tant que ça !). Mais l'esprit HarpSliders c'est plus : on revisite un titre souvent peu connu et on tente, chacun avec son instrument et ses moyens techniques de lui apporter une identité nouvelle tout en essayant d'en conserver l'esprit et l'énergie. La nouveauté pourra se trouver dans l'orchestration, le tempo, le rythme ou même le texte que j'adapte parfois en français. Tous autant que nous sommes arrangeons ainsi chaque morceau choisi. J'aime cette idée d'appropriation de la musique et à notre façon nous voulons transmettre et faire vivre cette satanée bonne vieille musique !
L : Quel est le rôle de chacun d'entre vous dans la formation, sachant que Mister Gobo à des occupations parallèles, notamment guitariste talentueux dans le style jazz manouche ?
M.S : Les rôles se partagent plutôt bien. Moi, je m'occupe souvent de la partie musicale (choix du répertoire, proposition de nouveaux titres ou arrangement,...), ce qui ne m'empêche pas de démarcher pour de nouveaux concerts. Albert assure la partie logistique (téléphone, envoi de contrats, déplacements, hébergement.) mais se sent aussi très concerné par la musique, puisqu'il met au point certains instruments. Quant à Patrice, c'est vrai, il a deux autres formations qui lui prennent du temps : BACCAD, groupe de bal folk et GOBODOBRO dont nous parlerons plus loin. Mais je dois (publiquement !) le remercier pour son implication dans le groupe : il a assuré, dès le départ de Manu Harp, des concerts avec nous, pris sans trop d'hésitation la place de bassiste, en apportant aussi ses talents de multi-instrumentiste au moment de notre dernier CD et pour tous les concerts depuis deux ans. Enfin, l'association (Blues Box) nous prend pas mal de temps, mais il s'agit d'une activité vraiment complémentaire pour assouvir notre passion.
L : La vie de troubadours n'est pas forcément un long fleuve tranquille pour un tas de raisons, avez-vous d'autres occupations dans la vie de tous les jours ?
M.S : Patrice essaie de vivre de la musique. Albert est retraité de l'Education Nationale depuis 2001, mais le groupe et l'asso lui donnent presque autant de boulot ! Moi, je suis instit spécialisé auprès d'ados handicapés mentaux. Personnellement, je suis heureux et fier, grâce à l'expérience du groupe et à l'asso, de pouvoir défendre en tant qu'amateur notre musique dans le circuit Blues, en essayant d'avoir les mêmes exigences que les groupes professionnels. C'est toujours un honneur et souvent un réel plaisir de côtoyer des gens passionnées et des artistes fabuleux. D'ailleurs, il y a de vraies amitiés qui se sont créées au cours de nos activités : salut à nos potes de Double Stone Washed, Back To The Roots, Without, Hot Chickens, Blues&Co.
L : On vous sent impliqués dans la vie associative, organisant des spectacles pour enfants, une autre corde à l'arc des "Harpsliders" ?
M.S : Depuis le départ on a choisi de jouer partout où c'était possible, sans a priori : marchés, braderies, écoles, maisons de retraite, fêtes privées, mariages (on n'a pas encore fait d'enterrement !). Avec la création de Blues Box, les spectacles pour enfants sont devenus partie intégrante des activités des HarpSliders dans le sens où les choses se sont structurées. Par exemple, à chaque festival organisé par l'asso (« Rockin'Blues ») est associé un spectacle pour et par les enfants préparé grâce à la réalisation d'une valise pédagogique à destination des enseignants. On a envie de faire encore plus avec des ateliers de pratique du Blues dans les écoles, médiathèques, centres culturels (chant, kazoo, rythme, écriture de textes, confection d'instruments.). Il faut dire que le public jeune n'a pas autant de préjugés que les adultes. Ils sont spontanés et la plupart du temps émerveillés d'entendre en live et de si près des musiciens, leur expérience se limitant à la télévision ou à la radio ! On a également réalisé récemment des ateliers très enrichissants en milieu psychiatrique, grâce à notre bon ami Hervé Lecomte de la MJC de Saint Saulve (59). On apprécie ce genre d'expériences.
L : Peux-tu nous parler de l'association "blues box" qui gère en quelque sorte votre destinée ?
M.S : Blues Box association a été créée en Mars 2002 à Cassel. Historiquement Blues Box a été la réponse à une réflexion sur le statut et le fonctionnement des HarpSliders. Le groupe tournait déjà bien mais investissait de plus en plus de scènes professionnelles (premières parties, festivals.), il fallait donc encadrer plus sérieusement ses prestations d'autant que le premier album était en projet et qu'on avait aussi besoin d'une structure pour le produire et le vendre. Mais là où la plupart des associations liées à des groupes s?arrêtent, Blues Box a inscrit dans ses objectifs de proposer d'autres activités autour de la connaissance, de la pratique et de la diffusion du Blues. Mis à part l'auto-production du CD n°1des HarpSliders, la première grande réalisation de l'asso a été l'organisation de sa fête fondatrice, à savoir le « Festival Rockin'Blues » de Cassel le 10 Novembre 2002 avec des animations dans la ville, un spectacle pour enfants, des apéro-concerts et une grande soirée Blues. L'idée était d'animer la région en démontrant qu'on pouvait attirer lors de soirées Blues un large public averti ou non. Depuis deux autres éditions du Festival ont eu lieu, ainsi que deux soirées plus confidentielles. Et le public a répondu présent.
Sinon, nous organisons également une « veillée bluesy» mensuelle dans un café ami des Flandres. Il s'agit d'un moment de détente entre passionnés de Blues : on y écoute des disques, on propose des lectures (revues, bouquins spécialisés.) notre calendrier et nos activités, on s'échange des infos. Et puis, comme on est aussi musicien, ça finit toujours en boeuf démoniaque et ouvert pour les musiciens de passage.
L : Quels souvenirs gardez-vous de votre passage au festival de La Charité sur Loire, sachant que vous y avez laissé une grosse impression auprès du public ?
M.S : Ce festival a magnifiquement clôturé pour nous la saison estivale. C'est le genre d'endroit qu'on adore : accueil chaleureux, rencontres intéressantes, ambiance conviviale et positive, vin de Sancerre,.On s'y est de suite senti à l'aise humainement et bien sûr musicalement (on y a même retrouvé quelques connaissances comme les Blues& Co, les Rosebud Blue Sauce,.). C'est toujours très excitant pour nous de voir comment les gens réagissent à notre musique bricolée. Le public nous l'a bien rendu, un grand moment !
L : Participer à de tels évènements, doit être bénéfique pour la carte de visite, mais aussi et surtout enrichissant sur l'aspect humain ?
M.S : Avant toute chose, c'est toujours un honneur d'être programmés au même titre que des artistes de renommée et bien sûr si l'on s'en sort bien et qu'on est appréciés, ça ne peut que déclencher de bonnes choses : des contacts, des nouvelles adresses. Par exemple, suite au festival, nous prévoyons un week-end sur Paris dans quelques bars blues, comme le « One way ».Parlons aussi des relais médiatiques (dont tu fais partie) et qui permettent aux groupes d'être connus et reconnus du plus grand nombre. Merci encore aux Blues&Co, Blues Mag, Soul Bag, Oreille bleue, Groovy Gravy, Bluesboarder, qui entretiennent, parfois difficilement, la passion du Blues.
L : quels sont vos projets immédiats et vos souhaits : concerts, cd ?
M.S : Nous avons 2 projets dans l'immédiat. Le premier est la sortie de l'album de notre bassiste Patrice. Comme tu l'as remarqué, c'est un guitariste fabuleux, spécialiste du dobro et de la guitare slide, ainsi qu'un multi-instrumentiste et un chanteur. En fait, il a adapté le jeu en slide à un répertoire plus large que le blues, puisqu'il fait la part belle, outre le delta Blues, au Ragtime, au Jazz manouche, à la country et même au Fado. Il fait partie avec son duo GOBODOBRO de la famille Blues Box et nous avions envie de lui renvoyer l'ascenseur, puisqu'il nous avait épaulés auparavant lors de nos concerts et particulièrement pour notre disque « Solid Jive ».Nous avons aussi profité du report du 4è Rockin'Blues en Mars 2006 pour faire de 2005 une année de production discographique. L'album a été enregistré et mixé avec le renfort des HarpSliders. Il s'intitulera « Little Country Boy » et devrait paraître vers le début 2006. Le second projet est justement la tenue du 4è Rockin'Blues le 11 Mars 2006, à l'occasion de la sortie de l'album de GOBODOBRO et avec la venue exceptionnelle d'Amar Sundy et son Blues touareg. Pour nous bénévoles passionnés de Blues, c'est un très gros boulot de montage. Musicalement, ça nous permet de programmer des coups de coeur sur la grosse scène, mais aussi d'animer avec des groupes locaux, des expos. La bonne vieille ville de Cassel autour du Blues et de la bière)! Et puis il y a aussi le volet pédagogique avec une nouvelle valise à destination des écoles et collèges, en vue de préparer le spectacle pour et par les enfants du 11 Mars matin.
En dehors de ces 2 gros projets, nous avons toujours plein d'idées (c'est plutôt les moyens qui manquent !), comme l'organisation de stages de pratique instrumentale du Blues.
L : Je te laisse le soin de finaliser cette ITV, en accordant quelques mots qui te tiennent à coeur, un message à faire passer...
M.S : Eh bien, puisque tu nous en donnes l'occasion, j'aimerais parler de l'ambiance
générale qui règne dans le Blues. Je suis toujours fasciné , lors des festivals et concerts (comme à La Charité) de l'esprit de partage et de convivialité qui anime la plupart des gens. Alors, sans tomber dans le consensus mou ou le discours solennel (Mes biens chers frères, paix et amour !), je pense qu'il faut arrêter de se tirer dans les pattes, de chercher la compétition. C'est sûr qu'on ne peut pas tous être sur la même longueur d'onde, mais essayons au moins de travailler dans le même intérêt et de respecter les différences. Fort heureusement, on a en France une scène Blues très riche et diversifiée (peut-être peu médiatisée !), avec de grands talents et beaucoup de bonnes choses. Alors que le Blues soit éternel ! AMEN !
L : J'espère que les voies divines t'auront entendu, et qu'elles sauront vous guider sans plus tarder dans notre verte région, afin de remonter en votre compagnie, un petit bout du Mississippi. Vous savez si bien le faire ! Merci Manu, merci à Mister Gobo et Papi Washboard. Ainsi soit-il ! |
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