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Laurent :
Gérard, présente nous donc ta formation.
Gérard :
J'écris et je compose depuis l'adolescence, j'ai eu une expérience de la scène au début des années 80 puis un grand passage à vide dans les années 90. Bluesy Train est né en janvier 1998 de notre rencontre entre Thomas et moi. Nous avons répété chez nous et joué de temps à autre. Olivier le patron du "vieux logis" à la Roche-Guyon, a pensé à nous pour participer dans son pub, au festival Blues sur Seine en 1999. Ce fut un concert mémorable pour nous, nous en avons gardé une trace sonore, qui nous sert encore de démo aujourd'hui. La formule duo manquait un peu de soutien rythmique, cela s'est résolu par la venue d'un vieux copain batteur (Didier Morando), il est resté avec nous 1 an et demi. Ensuite, Thomas a eu le contact de Charles Prevost par un pianiste de jazz qui prenait des cours d'harmonica avec lui. Charles joue avec nous depuis mai 2003 (première partie de Bill Deraime à Cergy). Charles nous apporte un swing différent, car il joue de la wash-board. J'avais un peu peur que cela sonne "jug band", mais non car Charles a un jeu subtil et sa grande expérience du Jazz y est pour beaucoup.
Laurent :
Quelles sont tes sources d'inspiration ?
Gérard :
Grand passionné de rock seventies (Pink Floyd, Led Zep,Caranan...) et de Folk country (Crosby, Still, Nash and Young, Cat Steven...), j'ai découvert le Blues sur le tard dans la deuxième moitié des années 80, BB King, puis par un pote j'ai découvert d'autre bluesmen (Big Bill Broonzy, Snook Eaglin, Sonny Terry & Brownie Mc Ghie...). Cette "découverte" a changé ma façon de composer et un peu d'écrire.
Laurent :
Pourquoi le choix des textes en Français ?
Gérard :
En fait, j'ai toujours écrit mes textes en Français, le blues étant arrivé après j'ai continué. De plus j'ai un anglais assez basique, de quoi me faire comprendre et comprendre (lentement) moi même. En plus, j'ai toujours repris à mon actif les réflexions de grands bluesmen (BB King, Luther Alisson...) qui disent que le blues est avant tout un sentiment, un feeling, et quelle que soit la langue, c'est avant tout les sentiments et le feeling qui doivent passer.
Laurent :
Quel impact sur Bluesy Train, d'avoir été récompensé au tremplin de Blues sur Seine ?
Gérard:
Ca fait chaud ! Déjà notre sélection nous a honoré car c'est une belle reconnaissance, alors le prix de la SACEM, c'est super. Le chèque va nous aider dans la réalisation de notre premier CD autoproduit.
Laurent :
Quels sont les projets immédiats ?
Gérard:
Le 9 décembre nous jouons au Baiser Salé à Paris, le 30 janvier à l'Espace Blues à Paris et la réalisation de notre CD.
Laurent:
Et la soirée de Cergy, tes impressions ?
Gérard :
C'était un super moment, pas de temps morts, très festif, le public n'a pas eu le temps de s'ennuyer, c'est un super concept (l'expo de Philippe Renault, la fanfare et la variété de style des 3 groupes). Guillaume Kissel (le batteur des Bloosers) a fait un super boulot, aidé par Marc et Thierry de la maison de quartier des Linandes à Cergy. On espère renouveler l'opération l'an prochain, avec une grosse tête d'affiche...
Laurent :
Je te laisse le soin d'une petite conclusion...
Gérard :
J'apprécie la démarche de gens comme vous, pleine de passion et d'enthousiasme, ça aide le blues à "avancer", à se faire connaître un peu plus de jour en jour...Merci la CHAINE DU BLUES, la GAZETTE de GREENWOOD, MERCI L'OREILLE BLEUE !!!
Laurent:
Merci Gérard, Ta disponibilité n'a d'égale que ton talent et ta gentillesse ! Longue route à Bluesy Train! |
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