| Moi qui ai l'habitude d'aller voir des concerts seul, pour une fois c'est un festival, Pascal "Gringos" Rigault et Didier Hernandez (mon frère) m'accompagnent à un concert et en plus, je dois retrouver quelques Greenwoodiens(1) sur place. Pascal me retrouve vers 18h, on passe prendre Didier et en route pour la capitale. Gringos a décidé de faire le DJ. Il a apporté quelques trucs à me faire écouter. Du coup, on a passé les trois quarts du trajet à écouter des intros de morceaux. Il démarre toujours en disant
"Il y a une intro terrible écoute, heu ! non pas celui là." Morceaux suivant
"A ouais ! ça aussi c'est top" 2 secondes puis morceaux suivant
"Celui là c'est Truc à la guitare" 2 seconde, même pas entendu la guitare démarrer morceaux suivant
"Là, la batterie fait un break mortel" 5 secondes
"là, heu ! non pas là" 5 secondes
"là, heu ! non plus" 5 secondes
"là heu ! tant pis c'est peut être sur l'autre album". Et il change de disque.
Après une heure de route, je lui ai attaché les mains pour qu'il nous laisse au moins un titre en entier. On a fini la route avec Roomful Of Blues, ouf!!!.
Je vous passe les détours des provinciaux à la capitale, je pourrais en faire un livre, pour vous amener directement dans la salle ou je mets les pieds pour la première fois. L'endroit est agréable, suffisamment grand mais quand même intime. Il y a du monde mais ce n'est pas enfumé. Un bel endroit.
Je cherche à reconnaître du regard des Greenwoodiens que je ne connais que par mail interposé (et une photo pour certain). Je finis par reconnaître Xavier, je me présente. Il me présente les autres, Ben, Tof et Jocelyn. René nous rejoindra plus tard. Un échange de disques (merci la corbeille(2)).et une discussion plus tard, des gens montent sur scène.
J'ai d'abord vu Carlos, venu nous faire une pub pour une boisson, monter sur la scène. Quand il a pris la guitare j'ai compris mon erreur. J'en ai eu honte jusqu'à ce que Gringos me face la même réflexion.
Le premier morceau, Jazzy à souhait, nous présente par des solos successifs les 4 musiciens. A froid, ce n'est pas probant.
Puis les titres s'enchaînent, l'ensemble gagne en cohésion pour arriver jusqu'à la pause. Le bilan général du premier set est pour moi simple, je ne suis pas convaincu. Seul les titre Swing prennent une dimension intéressante, surtout lors des solos de Doug James au sax. Duke Robillard tricote alors une dentelle rythmique assez incroyable. Les solos de guitare sont trop forts et couvrent le sax. Jesse Williams (basse) et Mark Teixeira (batterie) n'ont rien montré d'exceptionnel, j'attends de voir la suite.
Le second set démarre comme le premier, mais tout de suite on comprend qu'ils sont chauds. (ou alors la pause les a dopés). La qualité de jeu ira crescendo jusqu'au rappel ou même le bassiste se laissera aller.
Le temps de saluer Remis Parisse des Bloosers, de prendre congé des collègues de Greenwood et nous repartons.
Pour le trajet, j'ai confisqué les disques à Gringos et je ne lui ai laissé qu'un Willian Clarke que l'on a pu écouter en entier sauf Didier, a l'arrière, qui a été assailli par une vague d'énergie molle.
Globalement, Duke Robillard a joué un peu trop fort, Mark Teixeira ne m'a pas vraiment convaincu et Doug James est éblouissant. Le second set m'a fait oublier le premier et je ne regrette pas cette soirée. Gringos et Didier sont à peu prêt du même avis a quelques détails prêt.
(1) Petite communauté de fous de Blues regroupés autour du Webzine La Gazette de Greenwood
(2) Bourse d'échange de disques mise en place par La Gazette de Greenwood |
|