| Grâce à la motivation de notre ami peintre Charles Ducroux qui est invité à exposer sa collection de toiles « les Couleurs du Blues » (jusqu?au 18 avril), nous voilà de retour dans l?une des rares salles de la région parisienne où le Blues s?est installé durablement une fois par mois, d?octobre à mai, depuis plusieurs années sous l?impulsion de son programmateur Michel Rèmond.
A l?affiche de cette soirée, les Isérois de Mountain Men s?installent avant de laisser place au Texan Omar Dykes en formule « Power Trio ».
Mountain Men, duo soudé et clairvoyant, composé de Mathieu Guillou au chant, à la guitare et à la podorythmie et de l?Australien Barefoot Iano à l?harmonica, a déjà fait ses preuves sur de nombreuses scènes, autant françaises qu?européennes, et il revient tout juste d?une tournée aux amériques.
Rien d?étonnant à cela, quand on voit et que l?on entend avec quelle imprégnation et détermination, les deux compères (et complices !) s?approprient leur répertoire en anglais (avec en tête une somptueuse version du « Georgia on My Mind » de Ray Charles) et en français (un détour séduisant du côté de chez Jacques Brel et de Zachary Richard).
Quelques compositions judicieuses se mêlent ainsi à de savoureuses reprises entre Slow Blues, plaintif à souhait, et Blues Boogie, remuant au possible, entremêlées de quelques pointes d?humour cocasses.
Il faut dire que ce grand gaillard de Mat possède une vraie personnalité renforcé par un chant, habité, chaud et racé, qui peut émouvoir jusqu?aux larmes, d?un jeu de guitare précis et aérien couplé avec une rythmique au pied intense et tripante. Iano, sourire aux lèvres et grands yeux écarquillés, contribue par sa présence et ses phrasés d?harmonica, souples et puissants à la fois, à transmettre l?énergie profitable et les frissons indispensables pour rendre cette performance scénique à deux, remarquable et remarquée. Une excellente entrée en matière qui a reçu l?assentiment de l?ensemble du public présent. Hourras soutenus et rappel bienvenu?
Idéal pour accueillir au mieux Omar entouré de ses Howlers.
Kent « Omar » Dykes est un guitariste, mais surtout un chanteur particulièrement expressif originaire du Texas. Il a pu jouer avec de nombreux bluesmen, depuis son premier album 'Big Leg Beat' sorti pour la première fois aux Etats Unis en 1980.
C?est donc en formation variable ou modulable, accompagné de musiciens comme Gary Primich entre autres, en ayant côtoyé des membres des Fabulous Thunderbirds, qu?Omar and the Howlers surfe sur la vague bleue et propose un blues-rock détonnant sur scène avec toujours autant de bonheur et de groove. Le succès est dû à tous ces musiciens dynamiques bien inspirés ayant l?esprit « Boogie ».
Il peut d?ailleurs être utile de relire la précédente chronique (janvier 2004) parue sur le site de 'L'Oreille Bleue'.
Après avoir enregistré en 2007 avec Jimmy Vaughan ?On the Jimmy Reed Highway? (avec Kim Wilson en special guest), il revient jouer en France et c?est l?occasion de le voir avec Paul Allen Ness à la basse et Asmus Jensen à la batterie.
Sur scène, il rend hommage à Jeff Healey disparu début mars, beaucoup trop jeune à 41 ans et après s'être battu contre un cancer lié à sa cécité.
Omar "Boogie Man" comme on pourrait le surnommer (c'est aussi le titre d'un de ses albums) est heureux sur scène cela se voit, cela se sent ! http://www.omarandthehowlers.com/
L?assistance a visiblement appréciée et lui a offert un succès mérité.
Un regard attentif sur l?exposition sur le thème du blues proposée par le peintre Charles Ducroux. C?est presque comme un son et lumière !!!
Un grand merci à toute l?équipe de la Scène Jean Roger Caussimon, administrative comme technique.
Une fois encore, la soirée a été riche en émotions du côté de Tremblay, nous sommes partant pour partager de nouvelles aventures bluesistiques dés que possible. Le prochain rendez vous est fixé au samedi 12 avril avec Tia and The Patient Wolves suivi de l?harmoniciste Darren Nullish accompagné par l?excellent guitariste Monster Mike Welch. | |