| Pour leur première date, le groupe NOLA était accueilli à la Petite Scène dans les locaux de La Zertelle au Trait. Un contexte intimiste comme un café-concert mais sur une scène avec une sono et des éclairages. La configuration parfaite pour tester un show, valider les points forts et identifier les faiblesses.
Pour les faiblesses, je n'ai rien identifié comme tel. Il y a bien quelques réglages à peaufiner, quelques aspérités à lisser, quelques départs à fluidifier et quelques fin à amalgamer mais rien qui ne puisse être réglé en quelques répétitions.
Pour les points forts par contre je ne suis même pas sur de les avoir tous identifiés.
La mise en scène avec la coiffe de "chief" de la chanteuse et les collier de perles du carnaval un peu partout sur les pieds de micro, batterie et amplis, associés au nom du groupe, NOLA (acronyme de New Orleans Louisiana) le décor est clairement planté et c'est une bonne chose. Ces gens-là n'ont pas oublié qu'un concert est un spectacle.
Le répertoire est puisé dans les standards du style typique de la ville dans l'esprit de Dr John, John Clery, Allen Toussaint, Professor Longhair pour ne citer que ceux que je cod&nnais. Il faut dire que je n'ai pas une grande connaissance du style et que je n'ai pas identifié beaucoup des titres joués. Les groupes français évoluant dans ce style sont plutôt rares et les tournées des maitres du style bien rares en France. NOLA se retrouve donc avec un répertoire festif que le public français n'est pas habitué à entendre (sauf peut-être ceux qui ont suivi la série Treme à la télévision).
Pour ce qui est de l'interprétation, je n'ai pas grand-chose à dire, on a visiblement à faire à des gens qui ont déjà du métier et ça s'entend.
Audrey "Missy Rosie" Rose utilise sa voix comme un instrument jouant selon les besoins avec sa puissance ou sa finesse et sans forcer le trait. A mon gout, pas assez fort dans la sono, j'aurai aimé l'entendre un peu mieux. Bravo aussi sur son enthousiasme, son dynamisme et sa tenue de la scène.
Les guitares de Florent "Mississipi Dee" Dion et les claviers de Franck "Hovercraft Franky" Terrier s'échangent les solos sobres et efficace mais surtout tricotent des rythmiques Funkysantes, Caridéisante voire Reggaeisantes qui se mélangent avec des lignes de basse de Yvan "Mambo Bonzy" Bonset et les rythmes de Yves-Marie "Po'boy Dien" Dien aux percussions et Benoit "Big Chief Ben" Douziech à la batterie. J'ai eu l'impression que quand l'un marquait le coté funk, l'autre jouait sur le côté Reggae et inversement. A l'image de l'esprit de la ville, cela permet à la musique de ne jamais être ni tout à fait Funk, ni tout à fait Caribéenne mais un peu tout ça en même temps.
Pour conclure, la musique est festive, ils ont le sourire et prennent visiblement plaisir à ce qu'ils font et c'est communicatif. Le public est ressorti conquit, moi aussi. | |