Alors voilà, c?est moi qui m?y colle, encore une fois? Putain ! A croire qu?à l?oreille bleue, ce n?est au mérite que l?on peut obtenir le privilège d?avoir à chroniquer les albums tranquilles, pépères, bétons et sans polémique ; Le dernier d?Awek ou de Big Pete Pearson. Bref ! Du son cool, tu bois un coup, t?en causes et après c?est soirée canapé. Bref! LENINE MC DONALD, c?est pour bibi, mon Mad Man, pour ma gueule. Je plaisante bien sur, c?est moi qui ai choisi.
C?est à un bien curieux album auquel Lenine Mc Donald nous laisse faire face. Doit-on aimer ou détester ? Comme dans toute relation amoureuse ou haineuse compliquée, c?est souvent le désir qui domine. Si l?on décide d?aimer, l?on fait le choix d?écouter et de comprendre, de prendre du temps, le temps de se libérer de ses certitudes ennemies et fortes de restrictions lourdes et propres aux freins objectifs. A faire preuve de patience et de calme, l?on découvrira, peut-être une vraie âme de la chanson française ou pas, à chacun de faire son choix.
Camouflée, sensible parfois maladroite, l?épée de notre Vladimir Ilich Oulianov Fast foodée est clairement dirigée vers le texte poétique finement pas trop rimé ou rimes subtilement inversées. Moi franchement, je préfère comme ça. Il y a du swamp et de l?urbain dans l?accompagnement afin de nous emmené à l?endroit et à l?envers d?un péril amoureux et son cortège de précieux tourments.
Délibérément distordus et abîmés, ses textes résonnent comme un carambolage maîtrisé, une farandole de sentiments déçus, mais toujours avec la rage d?aimer !
Outre Sorry Angel, la délicieuse reprise de Gainsbourg il faut également souligner le beau travail réalisé entre autre sur Petite Muse, l?Origine du Monde, Tu me Manques, Ces Presque Riens ou Serons nous libres.
Un seul bémol pour Mister Mc Donald, le timbre de sa voix et son choix du parlé-chanté, manque de nuances et parfois de lisibilité. Rendez-vous prochainement sur scène pour se rendre mieux compte du résultat. |