Päscal Lefévre | Quitte à peindre l'année en bleu, j'ai commencé avec un beau bleu swing du meilleur effet avec les Bloosers au Brooklyn Café. J'en ais même profité pour m'en mettre directement deux couches dans la foulé les 17 et 18 janvier. J'avais déjà vu l'équipe dans divers festivals et toujours avec l'envie d'en voir plus. J'ai été servi, 3 sets par soir plus les b?ufs, de quoi rassasier les plus affamés. Enfin, j'ai eu le temps d'écouter chacun des intervenants tranquillement et surtout d'apprécier leurs qualités individuelles.
Guillaume Kissel, baguettes ou ballais, lent ou rapide, Chicago ou West Coast, ses rythmes ont toujours un swing étonnant. Même quand il compte 3, 4 pour démarrer, ça swingue déjà. Je suis sur que même à l'envers il arriverai encore à swinguer.
Pascal Lefevre à la quatre cordes m'a ravis tout au long des deux soirées. Son jeu paraît simple et clair mais je ne m'y suis pas trompé, la finesse est le maître mot. En plus, il a un son avec sa basse demi-caisse qui m'a fait penser à une contrebasse sans les cordes qui claquent, un véritable velours.
Rodolphe Dumont à la guitare sait rester sobre et ne s'étale pas dans des solos interminables. Il semble même chercher à mettre en valeur le morceau plutôt que de l'utiliser pour se mettre en valeur. Il contribue ainsi à renforcer la grande cohésion du groupe qui a frappé de nombreux spectateurs.
Bala Pradal assis dans le coin derrière son clavier était peut être le plus discret de tous, pourtant j'ai beaucoup apprécié ses interventions. Je reprendrais simplement une réflexion qui m'a été faite à plusieurs reprises: "il fait un sacré boulot ! ".
Marc Schaeller, le souffleur de service, est probablement celui qui s'est fait le plus remarquer. Ses solos d'harmonica nous ont tous étonnés. Je ne suis pas suffisamment connaisseur pour mesurer l'originalité de ce qu'il fait, mais ses interventions ne m'ont pas paru cousues de fil blanc. Ses c?urs m'ont aussi étonné, surtout que lors des balances sa voix ne m'avait pas vraiment accroché, mais elle est parfaitement accordée à celle de Rémi.
Devant son micro, Remi Parisse tient parfaitement sa place. Son chant est tour à tour profond, suave ou puissant, et son charisme a su convaincre les plus timides. Et même s'il s'est plaint de s'être cassé la voix le vendredi et d'avoir eu beaucoup de mal le samedi, j'en connais beaucoup qui aimeraient bien chanter aussi bien que Rémi quand il a du mal.
Vous ajoutez à tout cela qu'ils sont vraiment très sympathiques, et vous l'avez compris, nous avons eu droit à deux soirées d'exception. Le public ne s'y est pas trompé et en redemandait encore à trois heures et demi du matin. Rémi suppliait qu'un chanteur vienne l'aider, mais il a quand même assuré jusqu'au bout. Merci messieurs, vous êtes des grands. |
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