Enfin, Nick Curran cède à ses démons les plus intérieurs et les plus sauvages. Reform School girl est l?album de la vérité. Docteur Nick, après quatre albums de délicieux jump swing, fait place à Mister Curran, un acharné des sixties.
Plus rock?n?roll et au son plus garage que les précédents opus, ce CD met en avant la force vitale et l?énergie vocale quasi casse membrane Shurienne du Texan atomique.
Son passage dans les mythiques Fabulous Thunderbirds de Kim Wilson n?a nullement altéré sa vocation solo.
Cette réforme de l?école des filles ouvre les débats avec les très saignants Tough lover, Reel rock party, Kill my baby et Psycho, aux relents de brillantine, de bière et de fumées d?échappements V2.
Avec ses slows machiavéliques tels que Reform school girl et le terrifiant Dream girl, mon morceau préféré, l?ami Nick revisite les bases sensuelles des années grease avec un bon dosage d?huile de vidange ruisselant dans ses veines de rebelle insatiable et adepte de rythmes fous.
Le reste est une succession de plages aux accents vintages. Sheena?s back et ses ch?urs assassins, est une vrai ode aux belles années du rock.
En guise de conclusion Nick Curran nous livre une version Rock-a-Billy de Rocker, un morceau de fin de concert d?un AC/DC de l?époque Bon Scott, transfiguré par une force sans aucune commune limite.
Longue vie à Nick Curran, à ses Lowlifes et cette vision du rock, enivrante et hors du temps.