Avec ce disque, y a du bruit et des odeurs à tous les étages. Il faudrait dire à nos dirigeants sécuritaires que les épices ne sont pas nocives pour les neurones d?une forte partie de leur électorat. Celles-ci n?influent nullement sur les tortures civiques et olfactives, récoltées sur les mouchoirs jaunâtres des urnes allergiques aux "p?tit" bras levés", infligées aux masses oubliés dans les tiroirs "des poings à la rose timidement serrés".
Y a de l?Afrique là dessous, y a comme un parfum des îles ; Du blues, de la torpeur et de la joie dans I don?t know ou dans Moana chimes ; De la négritude, de l?indien, de la graine latino dans down the road ; Des grands espaces ricains dans highway 49.
De toute façon ce Bob profite d?une immense dextérité au bottleneck afin de nous faire rêver et nous faire voyager. Il nous impose avec délice une richesse polyrythmique bourrée de vie pour nous opposer, à un monde musical unilatéralement formaté, une recherche d?universalité. Voici une simple perle égarée dans le pacifique entre Ketchup des states et Moaïs totémiques des îles de... Joyeuses Pâques.
P.S. En cas d?assaut anthropophage sur une île déserte, avec slide-a-gogo pas de problème, les crevards en pagnes y vont pleurer dans leurs slips en toile coco avant d?avoir commencé à vous boulotter le filet mignon.