Cet album résolument intimiste (guitare/chant), propulse son auteur dans le camp des blues-men qui ont envies de vous parler à l?oreille. Fortement empruntes de tradition, ses compositions swamps et acoustiques ne sont pas sans rappeler celles des vieux conteurs de malheurs noir-américains tels que Lightin? Hopkins ou Robert Johnson (surtout pour la voix). Tout en gardant une liberté harmonique et mélodique très originale, parfois Out of Africa, à l?image de High Yellow, James Blood Ulmer sait nous rappeler que le blues a toujours été enfanté dans la douleur, et que parfois nos oreilles doivent en faire les frais.
Des morceaux comme Take my music back to the church, The evil one ou Geechee Joe témoignent d?un réalisme musical et d?un authenticité blues qui n?est pas sans rappeler celui de Napoléon Whashinton ou de Tony Joe White (pour les blancs). Les pickings de Love dance sont riches et la voix suave de James Ulmer, au-delà de son timbre chaleureux, délivre des messages optimismes et réconfortants à l?image de son Sittin? on top of the world. C?est un album à écouter vautré sur son rockin? chair.