Le Roomfull nouveau est arrivé est c?est avec une certaine fébrilité que je déballe l?objet. J?ai un peu hâte de découvrir cette nouvelle formule puisque comme régulièrement avec Roomfull l?équipe a été copieusement renouvelée. Une curiosité empreinte d?une certaine tristesse puisque Bob Enos qui officiait à la trompette du band depuis 1981 est décédé en janvier dernier. Je garde de leur passage au méridien l?image d?un papy en moyenne forme physique mais sourire aux lèvres qui semblait donner plus qu?il n?avait l?air capable de le faire et surtout d?une pertinence musicale étonnante.
Bon glissons la tartine dans le tourne galettes, les première notes ne sont absolument pas dépaysantes pour un habitué des entremélages guitare, cuivres que Roomfull of Blues semble affectionner. La voix de Dave Howard s?intègre parfaitement à l?ambiance et, sans faire oublier ses prédécesseurs, pose une nouvelle marque, comme une espèce de continuité dans le changement. Etonnamment il signe la seconde plage (Lower on your list of priorities) dans l?esprit Rythm?n?Blues typique du band démontrant ainsi son intégration.
Le titre suivant nous emporte vers une ambiance plus proche des big bands de jazz qui convient parfaitement à la mise en valeur de la section de cuivres et c?est plutôt bien réussi à mon gout.
Chris Vachon n?est certainement pas le meilleur guitariste qu?ai vu passer le groupe, mais j?aime ce son incisif sans être agressif et surtout j?aime son placement rythmique.
En bon groupe pour les « dancing floors », ils n?ont pas pu résister à nous glisser un joli slow avec « Black Night ». Même s?il est très bien fait, avec ses montées en intensité et ses mises en place, je ne suis vraiment pas client du genre en je trouve le morceau parfaitement dispensable.
L?ensemble des titres oscille donc entre les styles cités, parfois plus Swing, parfois plus Boogie, du 100% Roomfull, sans grande nouveauté, avec peut être une touche de jazz plus marquée, mais toujours d?une belle qualité.
En bref, encore une nouvelle équipe et encore un bon album.
PS : Sur Big Mamou, je n?ai entendu que les interventions de trompette en sourdine de Bob Enos, bon sang quel son, quel dommage.