J'avais lu quelques articles élogieux sur les Doo The Doo, quand Didier Chaumier m'a prévenu, j'ai bloqué ma soirée. Comme toujours, personne pour m'accompagner, j'irais seul. On a prévu de se retrouver sur place avec Didier. Ça nous fera une occasion de nous rencontrer. 60 km avec Rod Piazza, ça passe tout seul. J'arrive à l'heure dite, appelle Didier sur son portable et tombe sur sa messagerie. Bon comme je n'ai pas la moindre idée de quoi il peut avoir l'air je ne risque pas de le reconnaître. Le concert va commencer, j'entre.
La salle est très agréable, ambiance feutrée, la scène est grande, il manque juste un peu d'espace devant pour le public debout. Tout le monde doit s'asseoir. Les billets correspondent à des places numérotées, si tu attends un ami il a toutes les chances d'être placé à l'autre bout. M. Loyal vient nous présenter le déroulement de la soirée et annonce le premier groupe.
Spear It.
Le guitariste est entré sur scène juste après l'annonce, un silence de plomb est tombé sur la salle, bon courage. Il se lance avec un riff en slide bien balancé. Le reste de l'équipe arrive et le morceau bascule. L'ambiance oscille entre Johnny Winter et Deep Purple. Les titres se succèdent tranquillement, c'est pas mal mais je n'arrive pas à me laisser porter. A chaque break, le guitariste fait des signes désespérés au batteur qui ne regarde pas. Je n'ai pas surpris de "plantage" mais à chaque fois le guitariste à l'air très soulagé. Je trouve le feeling de l'ensemble plus proche du Rock des années 80 que du Blues. C'est probablement lié à la chanteuse un peu aidée par le batteur. Même si la qualité globale reste correcte je ne referai pas 50km pour les revoir.
A l'entracte, je vais glisser ma démo au responsable de la programmation qui discute avec un photographe. Ce dernier comprend rapidement que c'est moi qu'il cherche. C'est en fait Didier Chaumier, qui a oublié son portable (on n'est plus rien sans la technologie). Pas vraiment le temps de traîner, le concert a repris.
Doo The Doo
Le swing est frappant d'entrée, la cohésion d'ensemble aussi. Encore une équipe au look soigné, Elmore Jazz a été frappé par la même maladie qui a frappé les Hoodoomen, il a des pompes bicolores. Les autres y ont réchappé mais c'est à peine mieux. Zeb Heintz a une chemise imitation léopard, aux couleurs assorties à ses santiags. Il a passé les trois quarts du concert caché dans l'ombre à appuyer les autres, à embellir des rythmiques qui n'en ont pas vraiment besoin mais qui en sont pourtant plus belles. Il a l'air de s'excuser de voler les projecteurs lorsqu'il entame un solo. L'un d'entre eux fut d'ailleurs d'une intensité rare. Le volume baissé au point d'être quasiment en acoustique il a pris le public dans sa main pour une promenade au fond de son feeling. Le pire étant qu'il avait l'air d'avoir complètement oublié que nous étions là.
Jimmy Jazz au chant, son timbre et sa manière de se placer m'ont plusieurs fois fait penser à Jimmie Vaughan. A la guitare, il est très précis et efficace, j'en suis certain. Il faut dire que j'étais devant, juste en face de son ampli. Je l'entendais tellement bien que j'aurai presque pu reconnaître la marque de ses cordes. Malheureusement le son des graves et de l'harmo étaient bien moins bons devant. Je n'ai pas pu apprécier Elmore Jazz et Mig Toquereau à leur juste valeur. J'ai juste eu l'impression que l'harmo avait un peu tendance à charger, mais c'est juste une impression. Philippe Carnot, derrière sa batterie est tellement dedans qu'on en oublie qu'il est là. L'échange des voix lead entre Mig, Elmore et Jimmy permet de ne pas avoir le sentiment d'un leader accompagné par un groupe et renforce la cohésion.
Mon seul regret pour cette soirée vient du fait que les gens sont restés cloués à leur siège. A la sortie, le temps d'acheter leurs galettes, de discuter avec eux, d'apprendre qu'ils se préparent à retourner en studio et je retrouve mon volant pour le retour, en me disant que j'ai passé une bonne soirée et que des comme ça, j'en ferai bien deux par jour. S'ils passent prêt de chez vous, et même loin de chez vous, n'hésiter pas.
Pascal Lob
Photos : Didier Chaumier
12-02-2002
Duke Robillard
Moi qui ai l'habitude d'aller voir des concerts seul, pour une fois c'est un festival, Pascal "Gringos" Rigault et Didier Hernandez (mon frère) m'accompagnent à un concert et en plus, je dois retrouver quelques Greenwoodiens(1) sur place. Pascal me retrouve vers 18h, on passe prendre Didier et en route pour la capitale. Gringos a décidé de faire le DJ. Il a apporté quelques trucs à me faire écouter. Du coup, on a passé les trois quarts du trajet à écouter des intros de morceaux. Il démarre toujours en disant
"Il y a une intro terrible écoute, heu ! non pas celui là." Morceaux suivant
"A ouais ! ça aussi c'est top" 2 secondes puis morceaux suivant
"Celui là c'est Truc à la guitare" 2 seconde, même pas entendu la guitare démarrer morceaux suivant
"Là, la batterie fait un break mortel" 5 secondes
"là, heu ! non pas là" 5 secondes
"là, heu ! non plus" 5 secondes
"là heu ! tant pis c'est peut être sur l'autre album". Et il change de disque.
Après une heure de route, je lui ai attaché les mains pour qu'il nous laisse au moins un titre en entier. On a fini la route avec Roomful Of Blues, ouf!!!.
Je vous passe les détours des provinciaux à la capitale, je pourrais en faire un livre, pour vous amener directement dans la salle ou je mets les pieds pour la première fois. L'endroit est agréable, suffisamment grand mais quand même intime. Il y a du monde mais ce n'est pas enfumé. Un bel endroit.
Je cherche à reconnaître du regard des Greenwoodiens que je ne connais que par mail interposé (et une photo pour certain). Je finis par reconnaître Xavier, je me présente. Il me présente les autres, Ben, Tof et Jocelyn. René nous rejoindra plus tard. Un échange de disques (merci la corbeille(2)).et une discussion plus tard, des gens montent sur scène.
J'ai d'abord vu Carlos, venu nous faire une pub pour une boisson, monter sur la scène. Quand il a pris la guitare j'ai compris mon erreur. J'en ai eu honte jusqu'à ce que Gringos me face la même réflexion.
Le premier morceau, Jazzy à souhait, nous présente par des solos successifs les 4 musiciens. A froid, ce n'est pas probant.
Puis les titres s'enchaînent, l'ensemble gagne en cohésion pour arriver jusqu'à la pause. Le bilan général du premier set est pour moi simple, je ne suis pas convaincu. Seul les titre Swing prennent une dimension intéressante, surtout lors des solos de Doug James au sax. Duke Robillard tricote alors une dentelle rythmique assez incroyable. Les solos de guitare sont trop forts et couvrent le sax. Jesse Williams (basse) et Mark Teixeira (batterie) n'ont rien montré d'exceptionnel, j'attends de voir la suite.
Le second set démarre comme le premier, mais tout de suite on comprend qu'ils sont chauds. (ou alors la pause les a dopés). La qualité de jeu ira crescendo jusqu'au rappel ou même le bassiste se laissera aller.
Le temps de saluer Remis Parisse des Bloosers, de prendre congé des collègues de Greenwood et nous repartons.
Pour le trajet, j'ai confisqué les disques à Gringos et je ne lui ai laissé qu'un Willian Clarke que l'on a pu écouter en entier sauf Didier, a l'arrière, qui a été assailli par une vague d'énergie molle.
Globalement, Duke Robillard a joué un peu trop fort, Mark Teixeira ne m'a pas vraiment convaincu et Doug James est éblouissant. Le second set m'a fait oublier le premier et je ne regrette pas cette soirée. Gringos et Didier sont à peu prêt du même avis a quelques détails prêt.
(1) Petite communauté de fous de Blues regroupés autour du Webzine La Gazette de Greenwood
(2) Bourse d'échange de disques mise en place par La Gazette de Greenwood
Pascal Lob
Photos : Jocelyn Richez
01-03-2002
The Hoodoomen
THE BLUES IS ALIVE !!!!!!!!!!!
Quelle ne fut ma surprise, quand je déçidais d?aller boire une mousse avec mes potes Fab? et Marco, de retrouver les p?tits gars de Caen en concert au Saxo!!! Eh oui ! Je n?ai pas la prétention de connaître tous ce qui se passe dans la ville qui m?a vu naître?
Il est 21 heures, les Hoodoomen Hoodoomen Hoodoomen sont en plein? repas : cochonnailles, assiette gourmande, tarte maison, un bon p?tit rouge, café, digo, il faut dire que Patrice ( le bougre), maître des lieux, sait recevoir ? Le temps presse, il est venu l?instant pour nos musiciens bas-normands d?enfiler leurs tenues d?apparat. Chemises étoilées pour belles nuits d?hiver et fameuses pompes bicolores ( sauf pour le batteur qui se la joue perso, avec des godillots pour cérémonie funèbre). Le concert décolle à peine, que Pascal Fouquet envoie déjà quelques solos dont il a le secret, si il n?avait pas fait « guitariste », il n?aurait certainement pas détester être « funambule ». Ils transpirent la sincérité ; à la basse et à la batterie, les frangins Marie (Bernard et Francis pour les dames) tombés tout petits dans la même marmite, Philippe Briere au chant et à l?harmonica, voix juste et réellement bluesie, souffle subtil et posé?
J?ai des fourmis dans les jambes, il va falloir en mettre un p?tit coup, çà tombe bien, c?est le temps du mambo .
Les 4 compères s?en donnent à coeur joie, quittant le feu des projecteurs, pour s'en aller prêcher la bonne parole le plus loin possible dans l?auditoire? Ca tangue, c?est chaud-bouillant !!! Le 1er set s?achève sur le cul, je vais me rafraîchir le gosier avec une bonne tartine de houblons bien fraîche. A peine le temps de souffler, ils redémarrent sur les chapeaux de roues?
Si T-Bone Walker avait eu 4 garçons, ils auraient reconnus dés la naissance ces 4 « Hoodoos » là? comme l?exprime ce « Stormy Monday » revisité !!!
Philippe sort son « accordéon » à bouche, je navigues dans des eaux troubles, c?est finalement si simple de (sur)nager autour des alligators ; une odeur de Louisiane flotte dans l?air, imprégné par la moiteur d?un bayou embrumé? « Oh my girl is Josephine ». « Oh my girl is Josephine ». J?ai une envie d?écrevisses aux zharicots rouges.
Le morceau qui achève cette manche donne le ton : Avis aux damoiselles présentent ce soir : « Let?s go girl » !!! J?ai un message personnel pour la belle blonde juste derrière, je veux être ton Pygmalion, t?offrir du bonheur, vas-y soit sympa, accompagne-moi sur la planète Blues. .. Il est bientôt 1h du mat?, quelques morceaux plus tard, « I?ve got my mojo working »I?ve got my mojo working » est repris en coeur par une assemblée conquise. Ils nous emmènent swinguer sur la cote ouest, mais au fait elle est ou la mer ?» est repris en coeur par une assemblée conquise. Ils nous emmènent swinguer sur la cote ouest, mais au fait elle est ou la mer ?
A défaut d?eau salée, un long bain chaud me ferait le plus grand bien ! Le voyage prends fin, je ne peux que remercier les Hoodoomen d?exister et de laisser vivre la musique(du diable) alliant folie-douce et talent, générosité et plaisir !!!
Y a t-il un producteur parmi nos amis internautes ?????
Lucky Jean Luc
Photos : Didier Chaumier
06-03-2002
Bo Weavil
J'avais entendu parler des Bo Weavil plutôt en bien, j'avais donc prévu d'aller les voir à Caen. Ca fait un peu de route mais malgré (ou parce que) qu'il les ai déjà vus 3 fois, Jean Luc accepte de m'accompagner.
En sortant du bureau, le temps de le ramasser en ville de passer me changer et en route vers une soirée Blues. Je vous passe les difficultés à trouver La maison de l'étudiant qui nous a fait arriver en retard. La scène est déjà occupée par Midwest. Il fait noir mais Francis Marie nous a vu arriver, il est assis à coté de Bernard Marie et de Philippe Brière (3 Hoodoomen). J'aperçois Thierry Anquetil non loin. Normal, on est sur leurs terres. Il m'a fallu un peu plus de temps pour reconnaître Marc Loison un Greenwoodien (1) à la guitare sur scène. Je suis arrivé bien trop tard, le peu que j'ai entendu de Midwest m'a semblé fort agréable mais ne m'a pas suffit pour me faire une opinion.
Les frères Marie nous quittent en cours de première partie pour aller animer une soirée b?uf dans un bar proche. Nous les rejoindrons peut être plus tard.
A la pose, juste le temps de me présenter à Marc Loison, de s'abreuver et nous regagnons la salle.
Bo Weavil
Le duo de choc est sur scène. Boogie Matt à la guitare, à l'harmo et au chant a l'air d'un mafieux, costard et chapeau à mi-chemin entre Robert Johnson et Al Capone. Je m'attends à tout instant à le voir nous sortir une mitraillette à camembert. Sleepy Vince à la contrebasse, avec sa banane très années 50 à plutôt l'air de sortir de la série TV "Les jours heureux". Voyons voir ce que ça donne.
Et bien j'ai vu.
Le son de guitare sale et baveux, la voix profonde et la contrebasse régulière nous emportent dans le Blues d'avant guerre. En fermant les yeux, j'avais l'impression d'entendre ces vielles galettes de Charley Patton, John Lee Hooker,et autres Robert Johnson. Je ne suis pas un grand amateur du genre mais alors là, tout y est le look, le son, l'âme, l'énergie et le talent.
Qui a dit qu'il fallait être noir pour jouer le Blues ?
Sleepy Vince nous fait claquer les cordes façon Rockab, ce qui fait que tout en gardant sa ligne de basse il amène un fond de percussions d'autant plus important qu'il n'y a pas de batterie. Le public ne s'y troupe pas et sur les Boogies, se laisse aller à taper dans les mains.
Après quelques morceaux, il passera à la planche à laver pour notre plus grand bonheur, puis à la batterie avec un jeu plutôt minimaliste qui colle parfaitement au style. Ce mec a été touché par la grâce.
Pour Boogie Matt, je ne sais vraiment pas comment vous dire, il n'y a rien a jeter. Voix, guitare, chant, je prends tout. Il a du se forger l'âme à coups de 78 tours ou alors c'est un extraterrestre. E.T a le Blues il n'a pas pu téléphoner à la maison, par contre la communication avec la maison de l'étudiant a vraiment été d'une grande qualité, pas la moindre interférence. A la fin du concert, j'ai l'impression d'être à une de ces soirées entres amis ou le maître de maison sort sa guitare pour nous montrer ses dernières trouvailles. En sortant de la salle, le public arbore un sourire béat qui fait plaisir à voir. Je dois être comme eux, voir pire.
J'ai passé un quart d'heure à ne pouvoir dire qu'une chose "C'était bien, vraiment bien".
(1) Petite communauté de fous de Blues regroupés autour du Webzine La Gazette de Greenwood
J?ai été informé de la venue de Gérard et David Herzahft par Jean-Louis Rochard membre du CE de Renault Cléon. A l?heure du midi, Gérard, véritable encyclopédie vivante du Blues (mais aussi de toute la musique américaine), auteur d?un certain nombre de livres (notamment l?excellente encyclopédie du Blues) accompagné de son fils, David, a tenu en haleine la petite vingtaine de personnes présentes, pour une conference-concert sur l?histoire du Blues?
Agrémentant sa narration de nombreuses anecdotes, illustrant ses dires par quelques morceaux bien choisis, les 2 bonnes heures passées à l?écouter furent tout simplement enrichissantes?
Un petit regret pour les organisateurs de l?événement, l?auditoire fut beaucoup trop clairsemé? dommage pour les absents qui sont passé à coté d?un moment rare et intense?
Lucky Jean Luc
Photos : Jean Louis Rochard
20-04-2002
Miguel M
Ca fait un peu de route pour aller jusqu'au Havre pour voir du Blues mais Jean Luc est insistant, Christian enthousiaste et Didier catégorique, je plie, je suis faible, je me laisse faire. Nous voilà donc en route pour l'Agora.
Carbonne 14
Nous arrivons juste à temps pour prendre un verre avant que Carbonne 14 prenne la scène. Rien d'exceptionnel mais ils nous ont fait patienter agréablement. Un clavier, deux guitares une basse une batterie, de quoi présenter un Blues un peu Rock. Le chant lead est pris en main tour à tour par le clavier et les deux guitaristes. Au départ ça m'a paru sympa, à la fin j'ai regretté qu'il n'y ai pas un chanteur, si possible avec un peu de charisme pour communiquer avec le public qui apparemment a bien apprécié la prestation.
Miguel M & The Brachay's Blues Band
Juste le temps de boire une bière, de serrer la main d'Olivier (l'organisateur) et c'est Miguel qui inverti les lieux. Le premier titre démarre calmement, le temps de nous permettre de nous approcher de la scène. Deux minutes et j'ai déjà compris que ce qui va suivre, ils vont nous prendre calmement, sans que l'on ne s'en aperçoive pour nous reposer un peu hébétés en fin de soirée.
Miguel va conquérir le public par ses mimiques, ses sourires, ses solos et son énergie.
Il n'est pas venu pour jouer, il est venu nous DONNER son Blues. Il nous le jette à pleines brassées et le public le prend. Il aurait été dommage d'en perdre, alors j'ai bien regardé par terre après le concert, il n'en restait pas une miette.
Comme toujours, je n'ai pas noté les noms des musiciens mais la basse batterie a été irréprochable. Le guitariste impressionnant bien que pas franchement Blues dans ses solos.
Le clavier, lui aussi, mérite le même qualificatif, ses solos bien plus sentis (en feeling) étaient peut être un peu trop chargé (en nombre de notes). La section de cuivres (sax, trombone) a tenu sa place sans sourciller et le sax nous a gratifié de quelques bons solos. J'aurai aimé pouvoir en dire autant du trombone dont l'intervention solo n'a pas réussi à décoller.
Ils nous reposent comme prévu un peu groggy, il nous faudra un bon quart d'heure avant d'accepter que quitter les lieux et de prendre la route du retour.
Nous étions quatre dans la voiture et pas un pour regretter le trajet. Si vous en avez l'occasion,
ne les ratez pas.
Pascal Lob
Photos : Didier Chaumier
26-04-2002
Texaco
Après une période d'inactivité sur la scène rouennaise qui nous a fait craindre le pire, Texaco est de retour. J'ai raté leur concert à la traverse, mais l'avis de Jean Luc m'a donné envie. Après un petit rencard au Brooklin' avec Fabrice Malmaison, direction le Bateau Ivre où Jean Luc et Christian doivent nous rejoindre. Nous arrivons vers 11h, juste le temps de commander un verre et de discuter 5 mn avec Yves Martinez et JB Gaudray avant qu'ils ne démarrent.
Bien avant la qualité de jeu, j'ai été frappé par la cohésion du groupe, par les missent en place et les rebondissements inattendus. Beaucoup de travail d'ensemble et de recherches pour sortir ou enrichir les douze mesures classiques. Du coup on oscille entre Blues et Jazz Rock selon les titres ou selon les solos.
Même si leurs inspirations sont multiples, je n'ai pas été en mesure que les rapprocher de quoi que ce soit sauf peut être de Robben Ford par moments.
JB Gaudray à la guitare et Alex Rasse aux claviers nous ont distillés de nombreux solos. Ils n'ont pas été avares de feeling qui n'ont laissé personne indifférent.
Je n'ai pas porté une attention particulière à Marc Rodrigues à la batterie je comblerai cette lacune une autre fois.
En ce qui concerne Yves Martinez, il se pose en chanteurs, bassiste, harmoniciste et chez d'orchestre du combo. Souvent les guitaristes font un signe de tête à la fin de leur solo, les harmonicistes un signe de la main. Ce soir j'ai failli céder à une crise de fou rire en voyant Yves finir ses solos d'harmonica mains prises par la basse tête bloquée dans le porte harmo essayer de faire signe avec les épaules.
Vers 2h 30, la fatigue de la semaine commençant à se faire sentir j'ai regagné mon Sweet Home en pensant qu'il va falloir faire attention, il y a encore une bande de furieux en liberté.
Pascal Lob
27-04-2002
Maison Klaus
Après une succulente soirée (achevée au p?tit matin), en compagnie de Pascal et Christian au Bateau Ivre pour le passage de Texaco, je me transporte, ce samedi, jusqu?au Bayou pour le concert de MAISON KLAUS.
Croyant être en retard en arrivant vers 23h30, le groupe n?a pas encore investi la scène, je prends le temps de m?installer et de commander une mousse? Dés les premiers morceaux assenés par le band, on sent le réel plaisir que chacun des intervenants se procurent à jouer ensemble. Autour de l?ex-chanteur de MAGMA, Klaus BLASQUIZ (dont j?ai dégusté l?excellente galette "Le Grand Blues Band" en 1992) s?entoure de musiciens que l?on peut qualifier de " Requins " ou de " Pointures ". Pierre CHEREZE à la guitare, Laurent COKELAERE à la basse, Eric SEVA aux saxophones, Chris GRAVERO au clavier et au violon, Manu GUILLOT à la batterie dessinent une alchimie avec les qualités vocales exceptionnelles du "chef" de (la) Maison Klaus.
Le répertoire de la maisonnée n?est pas évident à définir, tant d?un titre à l?autre, la fusion de plusieurs styles s?opèrent.
Alliant le Rythm and Blues au Jazz, Le Boogie au Funk, la Country au Blues pour mieux ouvrir les portes de la musique métissée, le feeling est là et la maîtrise technique aussi? Chaque instrument s?exprimant à tour de rôle, J?ai cependant un peu décroché sur certains chorus un peu trop long à mon goût, n?étant pas toujours réceptif aux plans trop " Jazzie ". Toutefois j?ai passé une fort agréable soirée dans une ambiance empreint de générosité et de sensualité? Le temps de retrouver mes esprits, je fais connaissance avec Philippe TUAL (dont j?apprécie la lecture des articles musicaux dans la presse locale) en lui annonçant le concert de Johnny WINTER à Montereau le 14 juillet prochain. Il me promet ne pas vouloir louper L?événement ?
C?est bientôt 3h du mat?, je salue quelques potes et je prends le chemin du retour, la tête pleine de notes de toutes les couleurs?
Un groupe à découvrir en live, surtout pour ceux qui aiment le mélange des genres.
Lucky Jean Luc
03-05-2002
West Coast All Stars
Ma soirée était bloquée de longue date, Jean Luc, Didier Chaumier et mon frère sont du voyage. On a tellement de chose à se dire que les 3 heures pour joindre Marcq en Baroeul nous ont paru bien courtes. Un petit resto pour ne pas tomber d'inanition pendant la soirée et l'on entre.
La salle Doumer ressemble plus à une salle des fêtes qu'a une salle de concert mais elle est grande et dispose d'une bonne scène. La suite nous montrera qu'elle distille aussi un bon son.
Le temps de saluer quelques têtes connues et de faire connaissance avec d'autres le West Coast all Stars investi la scène.
Chris Rannenberg au piano, Sleepy Vince Talpaert à la contrebasse, Willy Maze à la batterie sous la houlette de Marc Thijs (Tee) à la guitare ont ouvert la soirée fort agréablement.
L'ambiance et la qualité musicale sont montées d'un cran avec l'arrivée de Rusty Zinn (guitare chant). Le show ne semble pas encore rodé, mais des solos très inspirés tant aux guitares qu'au piano ont agrémenté des titres d'origines diverses (je n'ai reconnu que deux titres de sa dernière galette) et effacé les petits défauts de mise en place de l'ensemble.
Rusty a pris un rôle de sideman avec l'arrivée de Lynwood Slim à l'harmonica et au chant. A grand renfort de signes divers, Lynwood a aussi assuré un rôle de chef d'orchestre ce qui a eu pour effet d'augmenter d'un autre cran la qualité de la prestation. Il nous a aussi "donné" quelques solos d'harmonica mémorables. L'un d'entre eux, seul avec les claps du public a semblé le ravir autant que nous, il s'est même permis de laisser un moment le public seul avec ses claps avant de reprendre. Un grand moment de Blues.
Johnny Dyer l'a ensuite remplacé dans les mêmes rôles avec malheureusement moins de succès. Les 5 musiciens semblaient moins a leur aise sur un répertoire plus Chicago Blues et Johnny Dyer lui-même semblait éprouver des difficultés au chant comme à l'harmonica.
Le retour de Lynwood Slim a ramené l'énergie perdue pour une fin de concert à 7.
Malgré le bémol de la prestation de Johnny Dyer, ce fut une excellente soirée et je serai volontiers retourné les voir s'ils avaient fait d'autres dates en France.
Pascal Lob
Photos : Didier Chaumier & Jocelyn Richez
07-05-2002
Bluesville
Il m?était difficile de croire ne pas assister au moins à un concert pendant mon périple Vauclusien?
Ce mardi 7 mai, je retrouve Gilles, bassiste de Bluesville, qui m?annonce être en " live ", ce soir, à Salon de Provence. Mohcine, qui m?a offert l?hospitalité la vielle, me propose de m?emmener pour partager ce moment? Nous arrivons vers 21h30, le " band " sirote tranquillement une mousse(une pour chacun !) avant d?investir? l?endroit réservé aux musicos, dans ce pub au dimension plus que respectable.
Dés les premiers titres, la cohésion est au rendez-vous, la voix rocailleuse de Philippe Faissolle fait mouche, à la fois originale et juste ; Philippe Sangara à la guitare et à la " slide "(n?a malheureusement pas emmener son " dobro ") s?exprime avec réel talent et une technicité aboutie ; l?harmonica de David Giancola s?octroie une place légitime dans le " combo " tout en finesse et fantaisie ; la rythmique n?est pas en reste : Gilles Artero à la basse et Benjamin Savoldelli à la batterie alimentent le reste de la formation pour créer une alchimie certaine.
Le répertoire de Bluesville n?a pas de vraies limites : des racines du Chicago Blues au Texas, de la Côte Ouest à la Louisiane, berceau de la musique métissée? Le public, que je soupçonne de ne pas apprécier à sa juste valeur, s?intéresse d?une oreille(égarée) à la performance du groupe, réussissant même parfois à applaudir? Bel effort ! ! !
Leur musique est non seulement une invitation au voyage mais procure aussi une douce sensation de bien être, chacun ne tirant pas la couverture à soi pour être au service de son voisin? En deux bons sets d?une heure, Bluesville touche là où ça fait du bien et n?a rien à envier certaines formations d?outre atlantique. En dehors de tout plan carriériste, il perpétue le Blues avec générosité et honnêteté? La soirée fut très agréablement remplie d?allégresse et de douceur, il ne faut pas hésiter à se déplacer pour applaudir cette excellente formation?
Quelques dates de Bluesville sur scène : Mercredi 17 Juillet et Vendredi 19 Juillet dans le cadre du Festival de Blues de Cahors(46) ; Mardi 23 Juillet pour les " Tréteaux de Nuit " à Apt(84).
Lucky Jean Luc
11-05-2002
Chicano Blues
Les revoir dans les mêmes conditions que la dernière fois m'a fait hésiter, mais la perspective de passer la soirée devant la TV m'a paru bien pire. 10h30 je saute dans la voiture, j'enclenche le cd de JW Jones et en route. Deux titres et demi plus tard je suis sur place, parfois on regrette que la route ne soit pas plus longue. Je retrouve devant la porte Didier Chaumier, les papotages habituels sur les derniers mails échangés sur la Gazette de Greenwood, ou le dernier concert que Didier à vu. Une bière pour réhydrater les babines et les Chicano Blues apparaissent.
Chicano Blues.
C'est très amusant car Didier dans le premier quart d'heure m'a fait quelques réflexions strictement identiques à celles du compte rendu du concert de décembre dernier. Il y a des influences Blues dans leur musique mais c'est plus du Rock Blues que du Blues Rock. Le coté Rock de l'ensemble est à mon avis beaucoup lié au son du guitariste. Ses rifs sont pourtant incisifs et Blues à souhait mais sonnent plutôt comme les Stones. En fin de concert, lorsqu'il à laisse le Gibson SG pour une Fender Télécaster, il était un peu plus proche du son que j'aurai aimé entendre toute la soirée.
Coté chant, la voix est rocailleuse à souhait et passe aussi bien en anglais qu'en français. Il faut dire de dans le second cas, il est aidé par de vrais textes. Ce n'est pas tant le contenu que la qualité d'écriture qui est en cause (on à trop souvent l'habitude d'entendre des textes qui ressemblent plus à des mauvaises traductions qu'a un vrai texte). Ses interventions d'harmonica ne font pas de lui un virtuose mais viennent ponctuer agréablement les titres. La basse batterie, impeccable tout du long aurai mérité un peu plus d'espace pour s'exprimer. Mais est ce que le style s'y prête vraiment ?
Malgré tout, ils n'ont encore une fois ils n'ont pas eu de chance, la salle est quasiment vide et c'est vraiment dommage. Je suis certain qu'ils doivent développer beaucoup d'énergie devant un public un peu plus nombreux et actif.
Nous avons discuté avec eux durant les poses, ils sont en plus fort sympathiques.
J'ai donc pour la seconde fois passé une bonne soirée en leur compagnie. Amateur de Blues Rock allez les voir.
Pascal Lob
18-05-2002
Foolbox
Samedi soir dernier j'avais le choix entre France/Belgic (c'est du foot), Florent Bruel et Hélène Dion (c'est des variétoches signé Patrick Sébastien) ou 60 kms pour écouter du blouse.Je suis faible alors j'ai choisis les 60 bornes qui passerons vite avec les Complete Imperial recordings de Snooks Eaglin.
J'ai de la chance il ne pleut pas et 45 min plus tard je me gare près de la halle aux Toiles (de Rouen) et direction le Cocktails & Dreams.Le concert est déja commencé Jean Luc et Didier taquine déjà la mousse au bar.
Ce soir c'est FoolBox un quartet local amateur qui sévit.La section rythmique assure une très honorable eurythmie et les 2 guitaristes brodent dessus gentiment mais surement.
Le plus grand Pascal "Gringos" nous assène de bons et véloce solos flirtant parfois avec le fil du rasoir il sort le `grand jeu`: les dents, derrière la tête, le cable de 25 mètres, le coup de charme aux nanas etc . . .
La deuxième guitare Pascal (Hé oui un autre) le Borsalino de feutre vert vissé sur la tête assure crédiblement (mot inconnu je sais mais rien à voir avec péniblement) le lead vocal, il se débrouille pas mal le bougre, il y est bien dedans.
Les titres se succèdent tranquillement avec une grande diversité : les grands standards, 1 ou 2 rock, un peu de West Coast moderne, 2 ou 3 compo et pas mal de Rhythm & blues (manque les cuivres).
L'ensemble est cohérent, homogène et prend du plaisir a jouer et avec un peu de répet.il devrait être possible d'en faire quelque chose.
Une ou plutôt 2 fausses notes, une grosse caisse ramollo qui manque de pèche (Problème de peau ?) et aucun light pour l'ambiance (et les photos)
Quelques remarques :
- Un répertoire très inspiré par le cinéma : Blues Brothers et quelques autres toiles connus (c'est Cannes).
- Un joli travail au niveau des choeurs
- Les Zicos de Foolbox n'ont pas encore contracté le syndrome des pompes bicolores qui sévit depuis plusieurs mois déjà dans la région (voir les Hoodoomen)
- FoolBox finira par faire un malheur quand les musiciens auront appris à jouer. (ce n'est pas de moi mais d'eux)
Vers deux heures et demi je prends le chemin du retour, j'ai 25 personnes a manger dans 10 heures (je veux dire à table). J'étais seul dans la voiture,il y a du brouillard au retour mais je ne regrette pas France Belgic ni Patrick Sébastien et je retournerai les voir dés que possible?
Nota Bene : J'ai esgourdé le mec au Borsalino certain
l'appelle : "L'Oreille Bleue" c'est bizarre comme nom.
Didier Chaumier
29-05-2002
Marvellous Pig Noise
Même si les 2 bonnes heures de trajet aller-retour entre Rouen et Caen aurait pu me décourager, je n?aurais voulu louper pour rien au monde, le passage (trop rare) des Marvellous Pig Noise en Normandie. Pascal n?a pu se libérer étant en déplacement pour son boulot dans le Sud-Ouest, en revanche son frère Didier m?accompagne jusqu?à la capitale calvadosienne. J?ai appelé la veille, Philippe, le chanteur-harmoniciste des Hoodoomen, pour savoir si il compte assister à la prestation de mes "languedociens préférés". Il nous donne rendez-vous chez lui pour nous emmener directement à l?endroit du concert, le Puzzle? Nous arrivons autour de 20h15, je me dis que j?ai bien fait de contacter, Phil, d?abord parce que sa présence et celle de sa compagne ne sont pas désagréable (rires) et surtout car j?aurais certainement galérer pour trouver ce petit théâtre?qui affiche déjà presque complet !
En ouverture, j?ai bien apprécié le jeune quatuor caennais, Spoonful, qui n?a son format actuel que depuis environ 6 mois? Pourtant leur répertoire de standards Blues et Soul-Funk est cohérent, les arrangements sont bien en place et leur prestation scénique, déjà, très professionnelle. Autour d?un tout jeune prometteur guitariste de 18 ans, le clavier, le bassiste et le batteur sont tous les quatre inspirés et fougueux. Les vocaux (interprétés soit par le pianiste ou le gratteux) sont clairs et justes même s?ils manquent un peu de maturité? Un groupe à suivre de prés dans les mois à venir. Didier trouve çà sympa, Phil et son amie aussi, l?auditoire semble emballé? Une excellente mise en appétit en attendant les MPN !
Les 5 compères du Sud-Est confirment d?entrée leurs qualités vocales exceptionnelles, comme l?écoute de leurs disques le prouve. Un nouveau bassiste, Marcel Muller,a intégrer la formation en remplacement du joueur de contrebassine, sans pour autant dénaturer leur musique de haute voltige ! Pierre Cisterne à l?harmo et à la guitare, Jérôme Dusfour à la guitare, Jean Brice Vietri aux diverses et nombreuses percussions et Christian Benard au clavier s?échangent le chant-lead à tour de rôle suivant les couplets, les refrains et les chansons. La soirée s?est articulée autour de morceaux gravés dans leurs 2 premiers albums, et ils nous ont offert aussi de nouvelles compos (en français) de leur future galette (à sortir fin Juin). Leur registre, toujours aussi Roots, est Blues au sens le plus large du terme, parfois inspiré par le Gospel, la Country, le Funk, le Cajun, le Rock ou même la musique Irlandaise ! Je ne peux citer toutes les influences, tant le métissage musical est riche? les MPN ont cette rare faculté de pouvoir changer d?ambiance dans un même titre, c?est bluffant et jouissif ! Le concert s?emballe, la salle est en ébullition, danse et applaudit? Quelle belle soirée ! Didier, Phil et sa copine sont heureux et je le suis aussi ! Je ne cesse de le répéter : allez découvrir les MPN sur scène, vous passerez un excellent moment garanti en feeling et émotions ; à défaut offrez-vous une de leurs galettes pour les avoir tous les jours à la maison, vous ne pourrez plus vous en passer, j?en suis l?exemple vivant ! ! !
PS : leurs disques n?étant pas pour l?instant distribué, le site Internet pour en faire l?acquisition est le suivant, http://www.marvellouspignoise.com
Lucky Jean Luc
01-06-2002
Foolbox
Pascal (créateur du site sur lequel vous " surfez ") m?a demandé de jouer les "hôtesses d?accueil" pour le concert de Foolbox, groupe dans lequel il est chanteur et guitariste? Le rendez-vous est fixé à 22h30 ce samedi, je m?excuse d?arriver avec une petite demi-heure de retard. Je m?installe à l?entrée du Brooklyn en compagnie de Madame "Oreille bleue", la très agréable Séverine (quelle chance pour moi !), pour récolter quelques euros, en guise d?entrée payante, pour les musicos? Autour de 23h30, le "band" investit la scène du café-concert, installé dans de biens meilleures conditions que lors du précédent "live" au Cocktails and Dreams, sur une vraie estrade avec de jolies lumières? Malheureusement, le public n?est pas très nombreux, ce qui n?empêche pas la formation de distiller une musique de bon niveau.
Le répertoire de Foolbox est constitué d?un registre allant de standards du Blues (comme Hoochie Coochie Men) jusqu?au Rhythm and Blues (In the midnight hour, Mustang sally par exemple) sans oublier le Blues-Rock "péchu" (Popa Chubby notamment), agrémenté de quelques compositions personnelles? En 3 bons sets pour atteindre plus de 3 heures du mat?, Pascal "L?Oreille" et ses 3 compères (Pascal "Gringos" à la guitare et parfois au chant, Jérôme à la basse et Fabrice aux baguettes) s?expriment avec talent et originalité n?ayant pour but que de se faire plaisir et surtout de le partager avec les autres. L?objectif est atteint, l?auditoire est conquis et en redemande? Il est bientôt 4h, le temps de saluer tout le monde, je reprends la route après une bonne soirée pleine d?agréables moments "bluesies"? Un groupe à découvrir ! Chaleurs humaines garanties !
Lucky Jean Luc
08-06-2002
The Hoodoomen
SPECIALE DERNIERE
Un village haut Normand de 2800 âmes : Beaumont le Roger a été samedi soir le théâtre d?une épidémie aussi brutale que violente l?" houdouménite aiguë ".
Les 1ers symptômes de cette maladie sont une véritable et furieuse nécessité de battre du pied.
Par la suite selon les degrés d?atteinte des patients.
Tapotage du mobilier (cela peut aller jusqu'à martelage)
Frappement violent des mains l?une contre l?autre
Utilisation d?objets divers comme instrument de percussions
Mouvements saccadés du corps appelé " danse du diable ".
J?ajoute néanmoins après avoir survécu à cette folle soirée qu?il n?y a aucune séquelle si ce n?est une grande sensation de vide sur le chemin du retour et une intense envie de revivre de tels moments.
En effet le Resto-Concert de Beaumont le Roger le Bouche a Oreille recevait le quatuor Normand le Hoodoomen et Pascal et moi avions décidé de les re-voir pour la Nième fois.
Nous avons été très content de voir que Bernard Marie le bassiste l?un des artisans de cette formidable machine à swing était de retour après un petit passage à vide, au début il n?était pas au meilleur de sa forme, mais il a su au fur et à mesure de la soirée se remettre dans le bain. Nous lui souhaitons un prompt et complet rétablissement à titre personnel évidemment mais aussi parce les Hoodoomen incomplet ne sont plus vraiment les Hoodoomen.
Le frérot Francis Marie comme d?habitude jovial est en grande forme , il nous gratifiera de quelques solos d?une finesse et d?un swing hors du commun
Philippe Briére son éternelle casquette vissée à l?envers et ses pompes bicolores a également la pèche, son chant et son harmo bien placé, il joue son rôle d?animateur sans tirer à lui les couvertures.
Notons le morceau Zydéco, en fermant les yeux, nous étions au bord des Bayou au fin fond de la Louisiane.
Évidemment il n?y avait pas d?accordéon diatonique, mais l?harmo. de Philippe était enjôleur, dansant, presque sexy.
Je me suis fait la réflexion que l?atmosphère festive dégagée par ce morceau était plus forte que CJ Chénier il y a 3 semaines.
Pascal Fouquet fidèle à lui-même, rien à jeté, son exaspérante facilité à vous lancer et relancer de longs solos sans faille en fermant les yeux pour mieux les vivre et presque en jouir.
Le mambo donnera l?occasion d?une petite sortie en salle aux 4 complices afin de porter leur joie de vivre a chaque table d?un public absolument pas habitué a ce genre de débordement, mais ils se laisseront " avoir " taperons dans les mains, sur les bouteilles, danserons : ils se souviendront des Hoodoomen (et de la bonne carte des vins du Bouche à Oreille)
I?ve got my mojo working et Scratch my back repris en coeur par une foule de convives en délire solderons cette excellente soirée.
Nous leur avons donné (avec plaisir) rendez-vous samedi prochain 15/06 dans un autre cadre celui du Festival " Blues In Meudon " au Centre d?art & Culture de Meudon Ville en Banlieue Parisienne ou ils partageront une grande scène avec :
17h30Bloosers
19h00The Hoodoomen
20h30Corrina Greyson and Mat Schofield (GB)
22h00Fedoral All Stars
avec Franck "Paris Slim" Goldwasser, Dave Riley, Harmonica Slim, Jimmy Dawkins.
Ce sera la première fois que nous les voyons sur une grande et vraie scène et non pas en Café-concert.
Sur le chemin du retour mon fils de 15 ans et son copain peu habitués à écouter la "zique des vieux" exprimeront un immense enthousiasme.
Ils en profiteront pour réserver le voyage à Meudon le WE prochain ; mais il faudra que le carnet soit OK et la chambre bien rangée (Ha Ha Ha).
Et nous les anciens nous constations qu?ils avaient été excellents ce soir, à moins qu?ils ne deviennent chaque fois meilleurs
Le premier CD des Hoodoomen sera disponible dans les prochains jours, vous en trouverez prochainement la chronique sur l?Oreille bleue, je ne doute pas qu?il soit superbe et nous l?attendons avec une grande impatience
Vous l?avez compris ne comptez pas sur nous pour dire du mal des Hoodoomen, ils ne le méritent pas et plus nous les voyons plus nous les apprécions (c?est ça l?accoutumance ? ? ?).
Par contre s'ils passent près de chez vous, ou même un peu plus loin ;
ne les rater qu?avec une excellente raison.
Didier Chaumier
Photos : Didier Chaumier
20-08-2002
Palace of The King
Accompagné de quelques amis avec qui j?ai partagé de bons moments au "Cognac Blues Passions", j'assiste au concert de la formation Palace of The King, originaire de la région rouennaise. Tranquillement installé à l?ombre de l?église St Rémy à Dieppe, en ce samedi après midi ensoleillé , le groupe haut-normand a retenu un assez nombreux public, entre 16h et 19h, sur la terrasse d?un troquet. A l?image de leur galette de "Démo" que j?apprécie particulièrement, le répertoire du band est principalement constitué de standards du Blues, du Rock et du Rhythm and Blues. Il nous ballade ainsi du Hoochie Coochie Man de Willie Dixon au I Feel Good de James Brown, du Honky Tonk Women des Rolling Stones au Many Rivers to Cross de Jimmy Cliff ou encore, de I?ve got my Mojo Working de Muddy Waters au Red Rooster gentiment métissé avec de doux accents Reggae. Des "covers" qui ne sont pas de pales copies, bien au contraire Palace of The King s?approprie chaque morceau, comme ses propres compositions?
Bien emmener par le guitariste Christophe Pélissié, s?affirmant en leader naturel, monstrueux d?aisance et de feeling, qui assimile cette faculté à ne pas tirer la couverture à soi pour laisser s?exprimer le reste du combo. En premier lieu, le pianiste-organiste Alban Alexandre, s?impose en véritable métronome ou les chorus et les solos de son orgue Hammond à la fois légers et dodus, nous transportent sur des chemins inattendus.
Le chant bien maîtrisé de Stan Gaffet, aux intonations proches d?un Jonny Lang, apporte sa pierre à l?édifice ; David Chéron à la batterie, tout sourire, mitonne derrière ses fûts un jeu de baguettes sans faille, bien soutenu par le bassiste Didier Soutif, certainement le plus effacé de la bande mais pas le moins efficace. L?harmoniciste Pascal Bertou trouve une place légitime dans la formation ou son apport sur quelques titres est indéniable et judicieux. L?homogénéité et la bonne humeur du groupe perpétuent une musique, hommage aux Légendes du Blues et aux "Kings" du Rock, avec une émotion communicative et une énergie submergeante !Bien content de leur prestation et malgré un retour au p?tit matin sur Rouen après avoir fait la fête avec mes potes, je m?offre une deuxième séance des "Palace", ce dimanche à Montaure prés de Louviers dans l?Eure. Sur le coup de 15 heures, à l?invitation des organisateurs d?une (très fréquentée) foire à tout, dans une configuration différente, installés sur une petite scène, les six comparses confirme l?impression laissée la vielle en s?exprimant avec cohésion, dynamisme et talent? Il faut désormais compter sur les Normands Palace of The King ou leur registre doit permettre d?écumer bars, pubs et cafés-concerts mais aussi d?accrocher les programmateurs de festivals en France et en Europe?
Je me fais une joie de revoir sur scène un mois après l?avoir découvert à Cahors, le "One Man Band" Philippe Ménard et son répertoire si communicatif. Après une petite heure de trajet, j?arrive vers 20 heures et retrouve avec beaucoup de plaisir, Philippe , sa compagne et manageuse, Brigitte, sans oublier leur chienne qui les accompagne "on the road" depuis 12 ans ! Une balance rapide sur la place François Mitterrand situé au c?ur de la cité Lexovienne, le concert en plein air décolle devant un nombreux public familial de tout âge, à la fois composé d?habitants de la région et de touristes en cette période estivale?
Au delà de la performance technique, Philippe chante et joue également de la guitare, de l?harmonica, de la grosse caisse, de la caisse claire, du tambourin, de la cymbale (ces 3 derniers grâce à une ingénieuse installation) et parfois même du kazoo !
En guitariste gaucher au jeu subtil et divin, acoustique et électrique, utilisant un bottleneck pour frotter ses cordes ou posant les notes justes avec ses doigts, le registre de Philippe Ménard est une douce invitation au voyage. Il mêle les titres de Rory Gallagher aux standards de Robert Johnson, Big Bill Broonzy et du Reverend Gary Davis, il assène les compos avisées aux Boogies furieux de George Thorogood et Bo Diddley pour distiller une version envoûtante du Voodoo Child de Jimi Hendrix et conclure par une jolie ballade irlandaise. Philippe laisse l?empreinte d?une musique gorgée de feeling et d?authenticité?
La bonne heure et demie de bonheur se termine malheureusement de bonne heure, dommage il est encore l?heure à un peu plus de 22 heures d?espérer une bonne demi heure de bonheur pour faire son bonheur ! (Désolé pour cette phrase un peu lourde, je n?ai pas le talent de Boby Lapointe !).
Le temps de retomber les deux pieds sur terre, Brigitte et Philippe me proposent d?aller boire une gamelle, pour partager quelques moments privilégiés autour de substances houbloniques diverses et variées?
En leur souhaitant bonne route pour continuer le voyage qui passe par la Hollande dans les jours à venir, je prends le chemin du retour vers 1h du matin pleinement enchanté et tout simplement heureux !
Lucky Jean Luc
10-09-2002
Steve Verbeke
Une bonne heure de volant, et me voilà aux portes du ?House of Live?(ancien Chesterfields café 124, rue la Boétie Paris 8°) qui propose TOUS les soirs une excellente programmation
Steve Verbeke alias Harmonica Steve y présente son nouveau CD ?Montreuil Boogalo?, je n'ai pas encore écouté (c?est pour bientôt), mais les Kronicks de la presse spécialisée sont excellentes.
Je rencontre Jocelyn Richez déjà installé devant la scène, arrive René Malines autre blues maniac parisien (J ) le temps d?une petite causette, le gig commence vers minuit
Steve Verbeke est entouré de ses complices habituels, rien que du beau linge !.
Son fidèle complice : Cedric Lesouquet, dit le métronome, est équipé d?une ancienne basse Fender (?) d?un modèle que je n?ai jamais vu, un Normand (cocorico) qui a commencé avec le guitariste caennais Thierry Anquetil (re-cocorico)
Puis le timide Stan Noubard Pacha à la six cordes, meilleur gratteux 1999 (Trophée Euro Blues), son jeu est clair, net et spontané, il est captivant et c?est un grand Monsieur de la scène française.
Autre membre des Tortilleurs de B.B.B.; Fabrice Millerioux meilleur batteur 98 et 99 (Trophée Euro Blues) il est déconcertant de facilité et de finesse.
J?avais croisé Steve dans des b?ufs autour de son pére Patrick V. ou de son parrain B.B.B. (*) mais là il me bluffe, il façonne avec son band un blues top niveau, il est talentueux et inventif à l?harmo, efficace et nuancé au chant.
Ils alternent les grands standards qu?ils revisitent avec de superbes et originales compositions en Français : Le souffle de parrain B.B.B. est bien présent, mais que ce soit clair ce n?est pas du sous B.B.B. (sic)
Steve reprend en effet nos ?vieux bluesmen frenchy? : ?Pas danser? et ?Comment j?vais faire? de B.B.B. , ?la tangente? de Patrick Verbeke, et même un ?poinconneur des Lilas? à la sauce Louisiane d?un certain Serge Gainsbourg.
Nous ne manquerons certainement pas de vous parler prochainement du CD de Steve, ?Montreuil Boogalo?, je suis quasiment certain que nous l?aimerons.
Une bonne soirée, justifiant pleinement un aller/retour à Paris, si l?occasion se présente à vous, pas d?hésitation cela sera une très bonne soirée.
NB : B.B.B. = Benoit Blue Boy
Didier Chaumier
14-09-2002
Palace of The King
Je dois dire que nous connaissons bien les membres du groupe pour les avoir croisés depuis des années sur les scènes Blues de Rouen dans différents groupes. Le Palace est constitué depuis un an environs mais nous avons pu constater que la cohésion est désormais complète et ultra efficace. Leur répertoire oscille entre le Blues, le Rythm'n'Blues et le Blues Rock. Ils se sont approprié des reprises que l'on pourrait croire éculées ou surfaites pour les revisiter. Du coup c'est comme s'il avaient recousu nos vieux
chaussons, ils sont comme neufs mais on s'y sent bien. En ce qui concerne leur jeu, la fougue de David "la riflette" Cheron à la batterie est tempérée par la force tranquille de Didier Soutif à la basse. Cela donne une assise énergique à l'ensemble.
En rythmique, Alban Alexandre au hammond sait être tranquille et vivant, présent et effacé, en solo, il finit toujours par se faire posséder par sa musique, il se lève, s'assoit, gesticule comme si ses doigts ne suffisaient pas. Il donne ce qu'il a, et c'est aussi agréable à voir qu'a entendre.
Christophe "Pelo" Pélissié à la guitare et absolument incroyable, l'énergie, la fougue, la maîtrise et le fleeling, il ne lui manque absolument rien pour nous ravir, nous ébahir ou nous retourner les tripes selon son bon plaisir et pour le notre. Ajouter à cela le charisme et vous obtenez un guitariste de tout premier plan.
Stan Gaffet au micro possède une vraie voix de Blues, même s'il doit peut être encore imposer sa présence. Pascal Bertou à l'harmonica n'a pas participé au premier set, mais il nous a montré lors du second qu'il n'est pas en reste.
En bref, j'ai passé une excellente soirée avec un groupe qui devrait faire parler de lui dans les mois à venir.
Pascal Lob
Photos : Lucky Jean Luc
05-10-2002
Foolbox
Un peu de charme au public.
Sans vouloir mettre en avant le coté relationnel et affectif, je tiens à préciser d?emblée que les 4 musiciens qui composent Foolbox sont de bons potes?
Autant dire que la performance proposée par le groupe ce samedi ne fait que renforcer la chance d?avoir croiser leurs chemins? c?est en fait la 4eme fois que je les vois en "live" cette année et c?est sans aucun doute, leur meilleure prestation. Autour d?un solide répertoire à la fois équilibré et varié, composé d?une bonne trentaine de morceaux entre Blues-Rock, Standards du Blues, Rhythm and Blues et compos? Ainsi, Tommy Castro, John Lee Hooker, Wilson Pickett, Muddy Waters, SRV, Albert Collins et même James Brown ( pour ne citer qu?eux !) s?invitent à la fête ! ! !
Autre élément essentiel chez Foolbox, c?est le coté multi-instrumentiste de chaque interprète du groupe : Pascal "L?Oreille Bleue" chante (souvent en leader), gratte sa guitare et s?essaye à la basse ; Pascal "Gringos" éclaire son jeu de six cordes de jolis solos et prend parfois le chant en main ; Jérôme assure à la basse, à l?harmonica et aussi à la guitare (rien que ça !) sans délaisser les vocalises ; même Fabrice ne se limite pas uniquement à taper sur ses fûts et pousse aussi la chansonnette !
J?ai particulièrement apprécié le fameux Foolbox Boogie, furieux et speedé, ou les 4 compères restent soudés pour une cohésion de tous les instants, les interventions de chacun sont souvent bien en place et légitime !
La complicité entre Gringos (le gaucher) et Pascal (le droitier) est indéniable, l?échange entre les 2 guitaristes se révèle pertinent et démonstratif, bien soutenu par les gars de la rythmique. Les gens présents ne l?ont pas regretté !
Je sais que Pascal "L?Oreille Bleue" a dit dans une récente interview dans le magazine "Blues Feeling" (N° 20 Juillet 2002) : " ? et bien sur, Foolbox finira par faire un malheur quand les musiciens auront appris à jouer? ". Si je peux me permettre un conseil, ne changer rien les amis, vous êtes sur la bonne route (du Blues), continuer de vous faire plaisir et surtout, de le partager avec le plus grand nombre !
Je suis repartis heureux de ce bon moment passé du coté de la Jabot? ou Marie et ses amies illuminèrent de leur gentillesse et de leurs sourires cette belle nuit étoilée?
Lucky Jean Luc
Photos : Lucky Jean Luc
19-10-2002
Texaco
C?est toujours avec beaucoup de plaisir que je me déplace pour un concert de Texaco, je sais que la soirée sera chaude et riche en émotions.
La formation a évolué depuis le départ du pianiste Alexandre Rasse parti exercer son talent sous d?autres cieux? Le saxophoniste Laurent Meyer, qui "boeuffait" souvent avec le band, l?a intégré définitivement. Le groupe qui se revendique "autour du Blues" a donné un concert d?une rare intensité. Les quatre compères nourris au biberon du Blues et du Jazz, ont assimilé le Boogie, le Swing, le Funk, le Rhythm and Blues et le Rock, afin d?en restituer, un concentré de pur jus du meilleur de chaque style ! A commencer par Jean-Baptiste Gaudray, guitariste inventif et bondissant, s?affirme un peu plus à chaque prestation, en nous transportant sur des chemins inattendus tout proche du summum ! Yves Martinez, le métronome, dirige et conduit l?engin, échange de biens jolis phrasés de sa basse avec JB, chante et déverse de belles touches de son harmonica, pas mal pour un seul homme ! Marc Rodrigues derrière ses fûts mitonne un succulent jeu de baguettes, structuré, original et inspiré.
Laurent Meyer aux saxophones (soprane et ténor) s?intègre comme un gant au trio en distillant de séduisantes interventions et de remarquables solos?
Le quatuor propose un style hybride et épuré, ou la cohésion omniprésente et la complicité affirmée renforcent l?immense talent des protagonistes. Les trois formidables sets de ce soir, ont bénéficié d?une restitution sonore d?excellentes qualités, grâce à Matthias Rémy aux manettes qui en profita pour enregistrer "live". J?attends avec impatience, la galette "Texaco en concert " qui doit naître( ?) dans les semaines à venir. Sans aucun doute, le meilleur moyen de transmettre toute la dimension de ce groupe et permettre ainsi d?ouvrir certaines portes?
Texaco, à force de tourner "autour du Blues" réussira enfin à mettre le doigt dedans, pour prendre un envol bien mérité et se poser un partout en France, en Europe et au-delà? Bon vent !