La 1ere soirée de cette nouvelle édition de Blues de Mars s?annonce sous les meilleurs auspices, au programme Texaco, régional de l?étape puis John Doe réputé pour son Style " fusion ".
Ce soir je suis accompagné par 2 potes, Christian et Tipot. L?apéro est prévu chez ce dernier vers 19 h, histoire de se mettre bien en place ! Après quelques verres bien servis(toujours avec modération), nous voilà partis sur les chemins de Traverse . Premier constat en arrivant, le parking est presque vide, le public sera clairsemé.
Toutefois, Texaco sait convaincre plus d?un perplexe : les titres s?enchaînent, JB Gaudray à la guitare a du répondant, Yves Martinez(l?homme-orchestre) à la basse, à l?harmo et au chant emmène ses compères tout autour du Blues? fortement teinté de Jazz-Rock, Alex Rasse aux claviers distille du feeling tout azimut et Marc Rodrigues à la batterie sonne saccadé et juste. La cohésion s?exprime autant sur leurs compositions éclairées que sur des reprises sélectives.
John Doe n?a qu?a bien se tenir, le ton est donné par ce groupe normand du meilleur cru?
Si le Blues est bien plus qu?une musique, la tête d?affiche de cette soirée en est l?illustration. Autour de L?emblématique Jeffrey Madgidson, à la voix et aux belles guitares affûtées accompagné de ces musiciens(basse,batterie,claviers) nous proposent une musique étiquetée Fusion, je parlerais plutôt de Métissage, tant la combinaison avec les Musiques du Monde est évidente. Quand la maîtrise technique ne laisse que trop de place au talent et à l?énergie, et si tout simplement il avait réinventé le Blues ?
Tanpis pour les puristes qui ont du s?arracher les quelques cheveux restant sur leur crâne, quand John Doe ne respecte plus rien en travestissant " the thrill is gone " de BB King en furieux ska endiablé?
Le temps de vider une dernière mousse, il est temps de retrouver la vraie vie. Je vais faire de beaux rêves, merci pour le voyage et bonne route à Texaco et John Doe?
Lucky Jean Luc
08-03-2002
Otis Grand
J'avais reçu le programme de La Traverse il y a quelques temps et bien que ne connaissant l'animal que de nom et de réputation, j'avais bloqué ma soirée. Jean Luc qui ne fait rien comme tout le monde, fêtait ce soir là son anniversaire et au lieu d'inviter ses amis au resto il a traîné une vingtaine de personnes au concert. Un petit coup de fil de Didier Chaumier qui me confirme sa présence. Un petit coup de fil à Pascal qui me confirme son absence et à 8h30 je suis sur place.
Je donne mon nom à l'entrée et on me remet la place que j'ai gagnée en jouant sur le site Sweet Home Chicago de Marc Loison. Didier est juste devant moi, Jean Luc accueille ses invités à coup de bière. Le temps de saluer quelques têtes connues et je vais m'installer en attendant la première partie.
Blues Power
Denis Cook à la guitare et au chant, Olivier Gall à la basse et Kevin Strange à la batterie. Il ne manque que Pascal Fouquet qui ne joue plus avec eux que de façon sporadique depuis qu'il a intégré les Hoodoomen. Le trio reste puissant bien que le volume sonore ait été un peu faible. Le jeu, la mise en place et le son étaient irréprochables. Denis nous a distillé quelques solos ou il double l'improvisation de guitare avec la voix. Kevin nous a scotché avec un solo de batterie infernal. Il manquait juste un peu de communication avec le public qui n'en a d'ailleurs pas été gêné et qui a fortement réagi. Une bonne prestation donc mais je les préfère dans les petits clubs.
Petit réaménagement de la scène, pendant que je discute avec quelques personnes dont je ne connais même pas le nom mais que je rencontre à la moitié des concerts que je vais voir. Une petite accolade avec Jean Luc qui commence à tenir une sacrée forme et c'est le band d'Otis Grand qui investi les lieux.
Ortis Grand Big Blues Band
Un premier titre musical pour lancer la machine, un Boogie Swing de haute tenue. D'entrée, l'équipe de choc (désolé, je n'ai pas noté les noms) présente une puissance et une cohésion incroyable.
Le contrebassiste à l'air d'avoir la bougeotte, mais la taille de l'instrument l'empêché de se promener. Il va donc la coucher, la faire tourner et la gigoter jusqu'à finir, en fin de concert, par faire sauter le chevalet. Il a donc fini sur une basse ce qui avait l'air de le désoler.
Le clavier n'a que 21 ans et nous a ravi de quelques solos bien sentis.
Je n'ai rien de particulier à dire sur le sax et la trompette, ils ont été suffisamment bons et en place pour soutenir l'ensemble mais leurs solos ne m'ont pas vraiment touché. La batterie a été irréprochable et semblait beaucoup s'amuser avec la basse.
A son arrivée, Jimmy Thomas au chant, ne m'a pas plus, mais au fur et à mesure des titres il s'est intégré à l'ensemble, sa voix s'est faite plus grasse, plus rocailleuse pour finir par être tout à fait convaincante. Pour ce qui est d'Otis Grand à la guitare, il est absolument impressionnant de maîtrise et de puissance, j'aurai bien aimé voir aussi un peu de finesse, de tendresse. Globalement un bon concert même si l'ensemble un peu trop chargé à mon goût m'a un peu fatigué. Lors des rappels Otis a souhaité un bon anniversaire à Jean Luc qui n'en revenait pas.
A la fin du concert tout le band est venu se joindre aux amis de Jean Luc. Le temps de trouver des places dans les voitures et nous les avons emmenés boire un verre en ville. Le Pub ou nous avons fini présentait un groupe de Reaggea. Le patron des lieux, amateur de Blues, ne s'en est pas remis. Il s'est arrangé pour que Otis puisse faire le B?uf, c'est en fait le band au complet qui a investi la scène pour un morceau. Vers 3h30, Otis et Jimmy ne supportaient plus la fumée, je les ai donc raccompagnés à leur hôtel. Nous avons discuté de nos goûts communs en Blues, quand je leur ai dis que je jouais un peu ils ont voulu écouter. Je leur ai donc passé un titre de FoolBox. Ils m'ont félicité mais je pense que c'est par gentillesse, en plus on était en foret à quelques bornes de l'hôtel, ils n'ont pas du vouloir risquer de se faire planter là.
En bref une bonne soirée et un bon anniversaire pour Jean Luc.