26e édition
Samedi 11 mai 2013
Tarif : 33 euros
Main Stage
13h30 : George kilby Jr with Phil Wiggins and Georges Breakfast
14h15 : T Bear and the Dukes of Rhythm
16h15 : Jason Buie Band
18h00 : Renaud Patigny présente Zanzibar
19h30 : Smokin' Joe Kubek Band and Bnois King
21h15 : Preston Shannon
23h00 : Tom Rigney and Flambeau
Second Stage
- Moonlamb Project
- The Thyle's Band
- Mr D. and the Blacksliders
Content, cette année d?être accompagné par Pascal, pour partager cette édition 2003 du fameux Spring Blues Festival d?Ecaussinnes en Belgique, nous avons tous les deux vécus, au-delà de la qualité de la programmation, des moments privilégiés enrichies par de biens belles retrouvailles? En vrac et en espérant n?oublier personne : Marc Loison, Francis Delvaux sans Malika Ben Brahim retenue par ses activités d?adjointe bourgmestre, Josiane et Joël Bizon, Jacques Périn, Georges Lemaire, Dominique Floch et Norman Rosaia, Michel «Pacific» Rémond, Christian Boncour, Elmore D, Henk Van der Spyt et sa toute jeune progéniture, en plus de plusieurs centaines d?autres personnes réunies sous un chapiteau installé dans une plaine de jeux rapidement transformée en bourbier dans sa partie herbeuse, compte tenu des conditions climatiques pluvieuses?
Tout le monde se retrouve dés le début d?après midi pour assister à douze heures de concert non-stop aux têtes d?affiches quasiment toutes américaines, donc voici quelques échos chronologiques qui résonnent encore dans mon esprit?
C?est dans une ambiance lourde et chaude que les trois derniers morceaux (nous sommes arrivé avec une trentaine de minutes de retard !) des guitaristes Roy Roberts et Mark Van Mourik nous plongent irrémédiablement dans un climat Soul et Rhythm and Blues, logique quand on sait que le premier à accompagner Otis Redding et que le second a enregistré avec Taj Mahal. L?averse orageuse qui tomba ne sera pas suffisante pour rafraîchir l?atmosphère? L?arrivée sur scène de Big Jack Johnson et de ses musiciens, non plus !
Au contraire, dans un répertoire «Roots» communicatif et profond, entre Blues du Delta et Boogie furieux, BJJ s?impose en chanteur inspiré et guitariste avisé. Pour l?occasion, l?harmoniciste de Boston, Keith Dunn, lui rendit la politesse en échangeant quelques savoureux phrasés, auxquels les deux français présents, Thibault Chopin à la basse et Frank Goldwasser à la seconde guitare ainsi que le batteur Marty Wickers participèrent avec talent? Une bien jolie brise caressa ma nuque et ne laissait rien prévoir de l?ouragan de décibels qui s?abattit ensuite?
En effet, le Soul Funk survitaminé de Big James et ses Chicago Playboys apporta l?étincelle nécessaire pour transformer l?assistance en brûlot incandescent ! Une claque phénoménale !
A commencer par le sens du show inné des six protagonistes, une section rythmique qui prend aux tripes, les arrangements des cuivres rutilants et somptueux, des constructions de morceaux étonnantes et hallucinantes, un chant comme à la grande époque de la Motown, un son énorme qui décalamine les cages à miels? Pour Pascal : «la grande classe», pour moi : «une révélation» qui finit en apothéose avec une version, aussi inattendue que délirante, de Smoke on the water de Deep Purple, cuivrée à souhait ! Quelques tartines de houblons furent indispensables à me remettre d?aplomb?
Il fallait être costaud pour passer après, le Down Home Super Trio composé, de deux guitaristes et d?un harmoniciste, en l?occurrence Steve Freund et Franck Goldwasser (de nouveau !) en soutien de RJ Mischo, chantant à tour de rôle, réussirent malgré tout à retenir l?attention du public?
Une prestation principalement mise en valeur par le «Mississippi Saxophone» de RJ Mischo, les guitares s?employaient principalement en rythmique. RJ Mischo s?appropria la grosse caisse installée sur scène, et finit, seul au chant et à l?harmo, en distillant un Blues authentique du meilleur effet.
Après ce passage d?éclaircies successives, les rayons du soleil promettaient de s?imposer avec le Soul Blues de Sharrie Williams and The Wiseguys?
J?étais malheureusement de ceux qui n?avait pu pénétrer en novembre dernier dans la petite salle du Blues Estafette d?Utrecht pour le concert de cette dernière.
Je ne voulais la louper, cette fois ci, pour rien au monde, certains allant même jusqu?à dire que son concert d?alors fut le meilleur du Festival. Ceci étant dit, j?ai effectivement été subjugué par la prestance scénique de la Dame, chanteuse d?exception à la voix torride et gospelisante, nourrie d?émotions pures, renforcée par de stimulantes mimiques, entourée de jeunes musiciens très talentueux, débordant d?énergie? Toutefois, la surenchère de ses accompagnateurs, jamais avare d?effets «tape à l??il», ne me semblait pas nécessaire pour rendre le spectacle plus attrayant? Le public debout se laissa transporter et chavira dans un bonheur total en alchimie complète avec la prestation proposée et c?est bien là, le principal? Une étoile est née qui brillera longtemps au firmament?
Contraste évident avec la formation du Belge Marc Thijs, plus connu sous le nom de Tee, qui préparait le terrain avant la montée sur scène de la figure emblématique du West Coast, Monsieur James Harman. Une fois de plus, Tee, s?est montré à son avantage, chant alerte et posé, jeu de guitare sans démonstration superflue et inventif à la fois, ses musiciens également.
Yann Boockaert aux saxophones baryton et alto nous gratifia d?interventions vertigineuses et lumineuses, Ernesto Zvar distribua de son orgue des nappes légères et salvatrices, soutenus par une rythmique basse-batterie détonante. La tornade annoncée, fut effective, quand le cyclone James Harman souffla dans ses harmonicas et entonna ses premières chansons mises en valeur par la foudre de la six cordes de Tee.
Un respect mutuel, une complicité évidente, une admiration contenue, deux véritables talents et des frissons à profusion? Un raz de marée secoua violemment le chapiteau, qui tanguait de toute part et conservait tant bien que mal le cap?
En ce qui nous concerne, direction le resto, l?appel de l?estomac fut plus fort, ce qui nous fit zapper, le concert de Shemekia Copeland et nous permit de rester sur une bonne impression? Je rigole? Mais c?était en fait la troisième fois que je voyais la fille de Johnny, alors bon? Une programmation qui fut généreuse et d?une grande diversité, dans une ambiance bon enfant et conviviale ou la bière a coulé à flot? A défaut de me répéter, le Spring Blues est un festival essentiel et nécessaire qui mérite vraiment d?être vécut.
C?est la tête pleine d?images colorées et les bottes copieusement maculées de boue, que nous quittions les lieux tout simplement heureux d?avoir été présent à ce prélude aux festivals de l?été, où ciel bleu, chaleurs caniculaires, short et tong, fifilles dénudées et surtout Cahors et Cognac nous attendent?
Roy Roberts et Mark Van Mourik
Nous n'en avons vu qu'un petit bout, pas assez pour se faire une véritable oppinion, mais bien assez pour avoir envie d'y retourner. Big Jack Johnson
Un très bon show, sans surprises un peu conventionnel mais très bon.
Big James et ses Chicago Playboys
Leur style est un peu trop Funk pour que je soit vraiment emballé mais quelle classe. Mise en place des cuivres qui en plus font quelques pas de danse dans un ensemble parfait. Bravo, une vrai grosse surprise.
Down Home Super Trio
C'est probablement la seule prestation qui m'ai vraiment déçu. Réunir des musiciens de talent pour faire des rythmiques aussi lourdes, quel dommage.
Sharrie Williams and The Wiseguys
Une super chanteuse et de très bon musiciens. Un show plutôt conventionnel mais les démonstrations techniques ont fini pas me saouler.
James Harman
Tee m'avais déjà subjugué à Cognac là il m'a détruit. Que ce soit au niveau mélodique ou rythmique, il est toujours là où on ne l'attendait pas et a chaque fois on se dit qu'il ne pouvait pas trouver mieux. Pour James Harman je n'arrive pas à trouvé les mots. J'ai passé tous le show en état second. La très très grande classe.
Shemekia Copeland
L'estomac est parfois plus fort, et aprés Harman je crois que j'aurai eu du mal à écouter quoi que ce soit.