Si le plus ancien des festivals de Blues hexagonaux rendait un vibrant hommage pour cette nouvelle édition à Gérard Tertre, président fondateur, disparu l?année dernière, L?Oreille Bleue abordait ce premier rendez vous estival avec un sentiment mêlé, entre tristesse et mélancolie, du au départ plus que prématuré, juste avant l?été, de notre ami Didier Hernandez, le frère de Pascal, passionné de Blues et de Rock, sympathisant de la première heure de Lob et qui aurait très bien pu en être un membre actif, quelques jours, avant celui aussi inattendu qu?insensé de Dominique Robert qui s?épanouissait en compagnie d?Isabelle Lallart dans le Pocket Orchestra. Ce compte rendu leur est entièrement dédié ainsi qu?à leurs familles et à leurs proches?
Cahors, mi-juillet 2004, les rives ensoleillées du Lot sur lesquelles se dressent majestueusement le célèbre Pont Valentré, vont conserver, ancrées au plus profond, les envolées musicales qui se sont échappées du Quai du Blues, où étaient installées les scènes ombragées du Dobro Blues et du Juke Joint Blues pour des concerts (gratuits) en pleine journée et en début de soirée avant d?envahir la salle surchauffée des Docks pour des Jams Sessions jusqu?au p?tit matin?
Une nouveauté centralisée, située dans un cadre exceptionnel et éminemment touristique, qui s?inscrit déjà comme une réussite en tous points, avec buvettes, boutiques, stand presse, restaurants, administration et billetterie du Festival, agréable et populaire comme une guinguette, chaleureux et accueillant comme un village. Sans oublier le Théâtre de Verdure, à quelques encablures, lieu indéracinable et magique où se sont produites les différentes têtes d?affiches?
En voici les principaux échos chronologiques, scène par scène, d?un artiste à un autre, de la mi-journée à tard dans la nuit, du mercredi au dimanche?
Chaque jour à l?heure pile de l?apéro (midi et 7 heures), diverses formations s?activaient sur cette petite scène (par ailleurs, pas toujours bien sonorisée), les Nantais de Scratch my Back, le Suisse Napoléon Washington, le Bordelais Lenny Lafargue, les Franciliens de Big Brazos, les Aquitains de JB Boogie, le Belge d?Elmore D (soutenu du Nantais Philippe Ménard et du Nordiste Dominique Floch) et les Sudistes de Fire Birds (conduit par un leader Bataves).
Les Scratch my Back (Mer 14, 12 h) bien qu?un peu à l?étroit, fort de leurs quatre éléments, ont confirmé leur position parmi les tous meilleurs groupes français. Swing, Chigago Style, Jump ou Slow Blues sont concoctés avec détermination et sincérité. Kévin Doublé, chanteur harmoniciste convaincant(4), et Julien Broissand, fin guitariste, peuvent compter sur une assisse rythmique vibrante et solide constituée de Miguel Hamoun à la basse et d?Olivier Sueur à la batterie. Une valeur sure et durable qui se confirma (Jeu 15 à 21h) sur l?air de jeu plus adéquate du Juke Joint Blues.
Napoléon Washington (Mer 14, 19 h et Jeu 15, 12 h), chemise blanche à lacets, cheveux longs, bouc impeccable et pattes ciselées,
seul sur scène, nous transporta dans son univers si particulier pour un savoureux voyage entre Mississippi et Nouvelle Orléans, maîtrisant à merveille son jeu de slide sur sa guitare à résonateurs renforcé par un chant aussi captivant que pénétrant. Du Blues à l?état pur et des sensations à profusion?
Accompagné (Jeu 15 à 19h, Ven 16 à 12h) par son fidèle compagnon de route Raoul Ficel à la guitare, mais aussi de Philippe Eliez aux baguettes et du jeune Julien Dubois à la basse, Lenny Lafargue nous a offert une plongée en plein c?ur du Swamp Blues, qui fleure le Sud (Ouest), nourrie par des textes en français qui transpirent de moments intenses vécus et d?immenses espoirs de (sur)vie? Une sincérité palpable et un humanisme bien réel.
Le quatuor Big Brazos, avait gagné le droit, en remportant le prix acoustique (Spécial Festival de Cahors) au Tremplin de Mantes, en novembre dernier, de participer activement à la fête (Ven 16 à 19h). Ils ne s?en privèrent pas. Alternant compositions et reprises, aux accents Country Blues, Cajuns ou Irlandais, les quatre chanteurs instrumentistes (guitare, basse, dobro et harmonica) invitèrent Gérard Tartarini et son banjo sur quelques titres dans une espèce d?osmose salvatrice.
Le pianiste et chanteur Julien Brunetaud ne cesse de faire parler de lui depuis quelques temps, il faut dire que sa formation, JB Boogie, figure (avec 3 autres groupes français) sur la première compilation du Collectif des Radio Blues (Dixiefrog/Night and Day/DFGCD 8573). Ces prestations scéniques (comme celle du Sam 17 à 12h), respectueuses des maîtres du genre comme Otis Spann et Fats Domino, se distinguent toujours, en alternant Boogie Woogie furieux, Swings bondissants et Blues lents plaintifs, soutenu par des musiciens en alchimie complète. En l?occurrence, Anthony Stelmaszak à la guitare et à la voix, Fabrice Bessouat à la batterie et, récemment arrivé, Thibault Chopin à la contrebasse, à l?harmo et au chant. Pour l?occasion, le saxophoniste ténor Hollandais Rudd de Vries apporta un volume supplémentaire à l?affaire. Véronique Sauriat, chanteuse des Mama?s Biscuit, laissa, le temps d?une chanson, une touche feutrée des plus agréables. Ils eurent également les honneurs du plateau du Juke Joint Blues, le vendredi 16 dés 18 heures, plus en adéquation avec le format du combo.
Elmore D s?exprime aussi bien en solo qu?en quintette et parfois même en trio. C?est dans cette dernière configuration qu?il se présenta (Sam 17, 19h) en compagnie, pour la première fois de façon officielle, de Philippe Ménard à la guitare, aux percussions et au chant, et, de Dominique Floch à l?harmonica et à la voix. Desservis le premier jour par une sono capricieuse, les trois compères remirent les pendules à l?heure, dés le lendemain (Dim 18, 12h). Partageant à trois le chant lead, autour de compos d?Elmore et de Philippe alimentées de reprises teintées de Blues?n?Roll, le plaisir d?être ensemble s?affichait pleinement renforcé par le souffle divin de l?harmo de Benoît Blue Boy pour un morceau.
La prestation des Fire Birds (Dim 18 à 20h) retardé d?une heure par la pluie, n?allait pas pour autant tomber à l?eau. Un répertoire West Coast, dopé au Swing et au Rhythm and Blues, un look fifties dans la continuité et quatre musiciens (harmo-chant, guitare-chant, contrebasse, batterie) en adéquation. Idéal pour restituer une musique qui fournit une envie irrémédiable de bouger, de danser et de se secouer dans tous les sens. Dans la lignée d?autres formations plus présentes sur la scène française, comme les Hoodoomen ou les Rosebud Blue Sauce, les Fire Birds devraient prendre la place qu?il leur revient de droit.
Juke Joint Blues
Scène couverte d?une belle dimension, équipée de jeu de lumières plaisants et d?une sono convaincante, utilisée à heures variables (de 17h à 23h), elle mis en valeur les performances des Lillois de Stincky Lou and the Goon Mat, des Californiens d?Imperial Crowns, des Dunkerquois de Without, de la Britannique Joanne Shaw Taylor, des Palois de Blues and Trouble, des Hollandais de Juke Joints et du Lorrain Eric Starczan (sans oublier Scratch my Back et JB Boogie présent également sur la Dobro Blues)
Vainqueur du Prix Electrique (j?ai toujours pas compris ce qu?ils ont de tellement électrique au niveau musical !?) en novembre dernier au Tremplin de Blues sur Seine à Mantes, Stincky Lou and the Goon Mat (Mer 14 à 17h) n?ont pas usurpé leur présence à Cahors. Une plongée en plein c?ur du Blues et du Boogie, authentique à l?extrême, enracinée au possible qui se manifeste dans un bain stimulant et poisseux. Pas de répit, Laurent Goossens martyrise sa contrebassine, quand Fabian Benardo triture les lames de son ruine babines et Matthias Dalle soumet un traitement de choc aux six cordes de sa guitare, en martelant un tempo implacable et en assénant un chant d?une autre époque. Jovial et ébouriffant !
The Imperial Crowns (Mer 14 à 19h) m?ont fait l?effet d?une bombe : quatre personnages qui donnent l?impression d?être directement échappés d?un film de Quentin Tarantino, époque Pulp Fiction, et qui distillent un show stupéfiant et phénoménal dans un cocktail musical explosif et (si) personnel au-delà des frontières du genre. Jimmie Wood, habillé d?un splendide costume fabriqué sur mesure avec banane rivée et rutilante, concocte, d?une voix torride et bouillonnante, une fougue incroyable et dévastatrice, que son jeu d?harmonica halluciné décuple au possible. JJ Holiday, slider déjanté et doigté hyper efficace, s?aventure sur des contrées inattendues et inexplorées, pour mieux titiller notre sensibilité exacerbée. John « Johnny Speed » Avila, sautillant de toutes parts, martèle un jeu de basse inventif et exalté. Billy « Champagne » Sullivan, derrière ses fûts, déverse un torrent frémissant de frappes variées et célestes. Au final, un choc significatif et des éloges intarissables, confirmés dés le lendemain (Jeu 15 à 23h), par une deuxième séance aussi époustouflante qu?enragée?
Le Comité de Liaison du Blues qui regroupe 9 festivals à travers la France parrainait les Without (mais aussi Blues and Trouble) lors de cette cuvée Lotoise. Une fois de plus, les cinq comparses allaient briller (Jeu 15 à 18h) avec leurs compositions de Blues vitaminé et péchu, confirmant leurs récentes prestations de Thouars et dans leur fief de Grande Synthe. Une belle machine parfaitement huilée qui laisse de la place à chaque musicien pour s?exprimer en installant un climat de confiance joliment perceptible.
Joanne Shaw Taylor, du haut de ses 19 ans, avait démontré en avril dernier, à la Traverse de Cléon, un potentiel qui ne demandait qu?à s?affirmer. Quelques semaines plus tard (Ven 16 à 19h et sam 17 à 21h), entourée des mêmes musiciens, le registre Blues Rock d?inspiration Vaughannienne de la jeune Britannique ponctué de douces Ballades n?a pas encore beaucoup évolué mais la multiplication de gigs devrait avec le temps estompé une certaine timidité et lui permettre de trouver sa vraie personnalité.
Blues and Trouble (Sam 17 à 18h), seconde formation soutenue par le C?L? Blues, possède en Gladys Amoros(29), une chanteuse capable de faire vibrer le Blues dans toutes ses couleurs, d?une voix rocailleuse ou plus câlinante. La section rythmique, composée de François Gautier à la basse et Ludovic Timeteo aux baguettes s?impose d?elle-même, quand la guitare explicite de Michel Foizon et le clavier virevoltant de Stéphane Caillabet tiennent la baraque, sans négliger la touche cuivrée d?un saxophoniste bien présent sur quelques titres. Un Blues au féminin sans concession qui transpire de sincérité et soigne les bleus à l?âme.
Déjà plus de 20 ans que les Juke Joints dépoussièrent le bon vieux Blues du début du siècle, de Willie Dixon à Big Bill Broonzy, pour nous guider sur la route d?un Heavy Boogie Blues Rock détonnant, de Rory Gallagher à leurs compositions du même acabit. Ainsi (Sam 17 à 23h et dim 19 à 19h), Peter Kempe s?active au chant et se démène derrière sa batterie quand il ne s?emploie pas à la mandoline, fort du soutien de la basse ronflante de Peter V. Merode. La guitare percutante et saignante de Michel « Boogie Mike » Staat trouve un écho bien mérité et Sonny Boy Van Der Broek, adepte de l?harmonica ravageur et de l?accordéon agité, s?en donne à c?ur joie. Pétaradant de mille feux, ils communiquent irrémédiablement leur dynamisme visible et leur ferveur intacte.
Eric Starczan et ses musiciens aurait du s?exprimer (Dim 18 à 17h) sur cette scène en plein air. Malheureusement, la météo pluvieuse en avait décidé autrement et ils trouvèrent refuge dans la salle des Docks (endroit qu?ils connaissaient bien pour avoir été les animateurs privilégiés des B?ufs de fin de soirée). Découvert en août 2003 à Bougy au sein de la tournée du batteur américain Tony Coleman, Eric Starczan(34), surdoué de la guitare et étonnant de maturité au chant (pas encore 25 ans), mélange de nombreuses influences musicales, entre Jazz, Rock, Funk et Blues pour restituer un concentré de virtuosité et d?élans communicatifs. Bien aidé en cela, par la basse de Philippe Tempo, la batterie de Dimitri Domagala et l?orgue de Thomas Keller, il a réussit à trouver sa voie en emmenant une équipe aussi groovante que redoutable. Nul doute qu?avec un tel déferlement, le Eric Starczan Band fera encore parler la poudre dans le futur.
Théâtre de Verdure
Située Cour Caviole, la grande scène du Cahors Blues Festival, bénéficie d?une sonorisation d?enfer, de lumières chatoyantes et de trois gradins pouvant accueillir (avec les places debout) plus de 2000 personnes. Utilisée pour les trois (seules) soirées payantes débutant à 21h30, elle nous offrit la possibilité d?apprécier, le Hollandais Mister Boogie Woogie, les Américains Walter Trout (Mer 14) et Michelle White, le Britannique Otis Grand (Ven 16) et les Français Paul Personne, Benoît Blue Boy et Patrick Verbeke (Dim 18).
Mister Boogie Woogie (de son vrai nom Eric-Jan Overbeek), assis devant son clavier sur une vieille caisse en bois, habit haut en couleurs et chapeau greffé sur le crâne, nous gratifie d?une spectaculaire leçon de piano. De Boogie déchaîné, en Rock?n?Roll trépidant mâtiné de Blues lénifiant, il tisse, une toile d?arpéges successifs (de ses dix doigts et même de ses pieds) et d?envolées vocales, propres à piquer au vif et à stimuler nos sens. Entouré d?une bassiste répondant au doux prénom de Monique et du batteur Fabrice Bessouat (de JB Boogie), il ne fut pas avare de nombreux échanges avec son guitariste, manifestement concerné et motivé.
Décoiffant et renversant !
En bon Guitar Hero qui se respecte, Walter Trout a su faire étalage de sa technique aboutie sur le manche de sa vieille Fender Stratocaster.
Un florilège de notes, parfois surabondantes, qui colle à merveille avec le registre présenté de Blues Rock, lourd et dense, et de Slow Blues, apaisant et caressant. Parmi les Radicals, le batteur Joey Pafumi, jongleur et funambule, équipé d?une grosse caisse, de deux toms basses, de cinq fûts et de, surtout, huit cymbales hautes perchées, occupe l?attention, sans pour autant reléguer, le bassiste Jimmy Trapp et l?organiste Sammy Avila, à faire de la figuration. Les amateurs de décibels à profusion furent comblés, les autres, sans doute, un peu moins?
Michelle White, fille de Tony Joe, a puisé son inspiration dans la richesse des musiques populaires du pays de l?Oncle Sam. Multi instrumentiste confirmée (guitare, piano, harmonica) et chanteuse persuasive, la belle, en robe noire et pied nu(42), peaufine une atmosphère de chansons bien à elle, le plus souvent intimiste et délicate, dans laquelle, il faut réussir à s?immiscer.
Bien soutenue par ses trois accompagnateurs (bassiste, batteur et guitariste), elle transmet véritablement des ondes bénéfiques qui finissent par marquer la différence et toucher le point sensible.
Les prestations d?Otis Grand(43), chaudes et festives, ne peuvent laisser totalement indifférent. Bien au contraire, elles s?illuminent autant dans le Chicago Blues, que dans le West Coast et le Rhythm and Blues. Pour cela, Otis a constitué une sélection de six musiciens chevronnés et concernés qui peuvent s?exprimer sans retenue. Ainsi, le chant, profond et libérateur, de Jimmy Thomas(44) fait mouche, quand le soutien permanent de Mike Peake à la trompette et de Paul Corry au saxophone ténor s?impose comme une évidence et s?harmonise avec les expressions pianistiques de Matt Foudling. La basse de Stewart Penniman et la batterie de Dean Beresford supportent l?ossature rythmique nécessaire et indispensable au bon fonctionnement de l?ensemble(45). Une confirmation d?une mise en place travaillée et rodée dans laquelle l?harmonica de Benoît Blue Boy en invité se positionna parfaitement.
De Benoît Blue Boy, il fut de nouveau question, dans un premier temps avec Patrick Verbeke, quand la soirée de clôture intitulée « les Légendes du Blues Français » débuta. Un duo acoustique, emprunt d?une complicité évidente, qui alterne entre chansons des deux protagonistes, harmonica flamboyant, guitare stimulante et dobro saisissant, chant suave et voix éraillée pour préparer le terrain à la sérieuse écurie de Paul Personne. D?entrée, les nouvelles versions de Barjoland et de Ca va rouler, entonnées avec ce timbre vocal rauque, annoncent la couleur pour ensuite faire la part belle à un Blues électrique, léché et très pro, qui rugit de plaisir nous conduisant tout droit sur le chemin d?un climat Rock résolument grand public. Les guitares de Paul et du jeune Jérémy Lacoste vrombissent, la pedal steel guitar de Claude Langlois s?emballe, la basse de Fred Payonne et la batterie de Jeff Gautier percutent, les ch?urs de Gloria (la compagne de Paul) et de tous s?unissent, devant une assistance nombreuse et conquise, qui jubile et en redemande.
Au moment des rappels, Paul, Benoît, Patrick et les autres se retrouvent en partageant quelques standards du Rock?n?Roll et du Blues pour s?achever en apothéose sur un Johnny be good tonitruant?
Les Docks
Salle incontournable, réservée aux Boeufs de fins de soirée (entre 1 et 4 heures du mat?), avec comme solide ossature le Eric Starczan Band, avant de laisser la place à de nombreux artistes. Impossible de tous les nommer mais les rencontres, chaque nuit, furent belles, entre musiciens de tous horizons, amateurs et professionnels. Quelques exemples parmi tant d?autres, les échanges guitaristiques entre Nico Duportal (de Rosebud Blue Sauce) et Marc Loison (Chroniqueur de Trois Rivières Blues) en prélude au prochain Bougy Blues Festival de la fin août, le duel fratricide inter génération entre un Lenny Lafargue survolté et un Eric Starczan déchaîné, ou encore, la spontanéité et la fraîcheur du chant de la ravissante Jessica (du Bay Car Blues Festival de Grande Synthe) qui, rien que d?y penser, me font frissonner de tout mon corps? Sans oublier, Patrick Ritaine, alias Riton, plus souvent présent au niveau de la sécurité, entonnant avec fureur le refrain de Wild thing en guise de point final de ce 23eme Cahors Blues Festival.
Un grand coup de chapeau à Bernard Viguié, président, à Jean-Philippe Kaufmann, directeur artistique et technique, et à leurs équipes, à Michèle Garet, l?attachée de presse toujours disponible et souriante, sans oublier l?ensemble des bénévoles (plus d?une centaine), sans qui rien ne serait possible, pour nous avoir permis de vivre une édition, où la qualité et la diversité de la programmation proposées n?ont eu d?égales que la gentillesse et la convivialité rencontrées pendant ces cinq jours et nuits.
Un salut amical et gustatif, à Dominique à la tête de son orgue de Barbarie et de son restaurant le Méphisto, pour ses repas pantagruéliques aux prix très démocratiques diablement animé (par l?amuseur public Marcel et son accordéon) où ce fut un bonheur de se retrouver pour déjeuner, chaque midi, avec les amis du Blues?
Nul doute que Gérard, Didier et Dominique, s?ils nous regardent de là-haut, aurait également apprécié?