Le 03/10/2009
L?ouverture du Blues de Traverse 2009 revenait cette année à Dawn Taylor Watson & Paul Deslauriers. J?avais déjà vu le duo à l??uvre à Cognac et ils m?avaient fait une forte impression qui ne s?est pas démentie cette fois encore. C?est donc avec l?air parfaitement décontracté des gens qui maîtrisent leur art que ces deux la prennent place et vont doucement soulever la salle. Parfois tendre et intimiste parfois puissante et énergique, la voix de Dawn Taylor Watson aura su envoûter le public jusque dans un solo jazzy à souhait ou elle imite une trompette à s?y méprendre.
Paul Deslauriers occupe plus de place dans le show que dans mes souvenirs, notamment au chant mais c?est avec sa guitare qui sait se faire tour à tour, sobre et efficace, puissante et aérienne, cajoleuse ou agressive qu?il donne toute la mesure de son talent.
Une bien belle entrée en matière.
En seconde partie de soirée, Amar Sundy était pour moi une découverte. Je ne suis pas un grand amateur de Word Music mais ce n?est pas cette prestation qui me fera changer d?avis. Si la technique instrumentale de chacun est probablement irréprochable. J?ai rarement vu un artiste aussi distant et un concert aussi froid. A oublier.
Le 20/11/2009
J?étais un peu en retard et Wayne Lavallee était déjà sur scène quand je suis arrivé. Son univers folk semble très attachant. Mais son jeu de guitare minimaliste et les tempos assez semblables ont fini par me lasser. Les amateurs de folk s?y sont probablement retrouvés.
En seconde partie de soirée, c?est l?habituel Chicago Blues Festival qui prend place sur scène. Ou plutôt le Zac Harmon Band auquel viendrons se joindre Gregg Wright et Diunna Greenleaf. J?avais aperçu Zac Harmon à Cahors en 2008 et n?avait pas été emballé par la prestation. Je dois avouer que je suis revenu sur mon appréciation initiale. Si ses solos de guitare sont un peu trop basés sur des petites phrases un peu trop répétitives à mon goût, je dois avouer qu?il développe une belle énergie, un vrai sens du show et une voix très intéressante. Véritable patron de la soirée, on a vraiment eu l?impression que c?était son show et qu?il y accueillait des invités. Il faut dire que Corey Lacey au clavier, Cory "Mr Buthel" Burns à la basse et Cedric Goodman à la batterie ont fait un travail incroyable de Groove, de précision et d?énergie. Les discussions de fin de concert décerneront une palme particulière à Cedric Goodman qui en a impressionné plus d?un.
Au milieu du concert, l?intervention de Gregg Wright au chant ne nous a pas semblée remarquable et s?il est resté à la guitare jusqu?à la fin du show, il n?a, là non plus, pas particulièrement brillé. Il faut dire aussi qu?il ne s?est pas vraiment mis en avant. Au bout du compte, il a semblé avoir fait un peu tapisserie coincé entre un Zac Harmon sur vitaminé et une Diunna Greenleaf typique de l?esprit Chicago Blues. Sa voix puissante, ses invectives des musiciens et ses harangues du public le tout parfaitement relayé par Zac et ses musiciens feront encore monté d?un cran cette excellente édition du Chicago Blues Festival. N?oubliant pas l?émotion avec un hommage à Koko Taylor, rien n?aura été oublié pour ce magnifique concert.
Le 24/11/2009
Même si j?ai fortement regretté que les Mountain Men ne puissent pas faire la première partie de cette soirée, tel que c?était annoncé au départ, c?est avec beaucoup de curiosité que je venais voir Joe Bonamassa. Parfaitement soutenu par une rythmique à toutes épreuves, sa réputation de guitare héros n?est pas usurpée et la qualité de son jeu m?a fortement impressionné. Malheureusement, je me suis très vite lassé d?une virtuosité qui m?a semblé manquer d?âme. En fin de soirée, les avis étaient totalement partagés entre les fans déçus par la profusion de notes et froideur du concert, ceux emballés par la qualité de la performance, les curieux qui ont décroché en route et ceux qui se sont fait prendre dans les filets du gros son pour grosses guitares. Joe Bonamassa n?aura laissé personne indifférent mais tout le monde restera d?accord sur le niveau de qualité en parfaite adéquation avec sa réputation.