Malheureusement cette année encore, nos emplois du temps professionnels ne nous ont pas permis d'arriver dès le début des hostilités. Comme nous avons aussi raté, ou juste entrevu les concerts des en journée, je vais juste me concentrer sur les soirées du vendredi et samedi à la halle aux grains. Je ne reviendrais pas sur l'accueil, la convivialité, la ville, si on revient années après années c'est qu'on s'y sent bien.
La découverte : Bad Mules.
Bizarrement, je n'avais encore jamais vu les Bad Mules sur scène et pas encore écouté leur dernier album. Les précédents étaient suffisamment différents pour que je ne sache pas vraiment à quoi m'attendre. J'ai été époustouflé. Une grosse énergie, un Swing tout terrain, une précision et une osmose de tous les instants, je suis tellement sous le charme que j'en ai oublié que les lignes de basse étaient assurée par Philippe Gautier à l'orgue Hamond. Placé face au public derrière son orgue on ne voyait que sa tête dépasser, j'aurai préféré voir ses mains. Freddy Pohardy Riteau au sax m'a particulièrement enthousiasmé. Toujours présent jamais envahissant, ses solos emportent tout sur leur passage accrochant des sourires béats sur tous les visages. Les guitares de Julien Broissand ne sont pas en reste, précises, aériennes et pour moi parfaitement jubilatoires. Je n'ai pas les mots pour parler de la batterie de Denis Agenet. La puissance sans l'agressivité, la précision dans la décontraction mais surtout il dégage un plaisir, un bonheur d'être là qu'il communique à tout le public. S'il faut trouvé un très léger défaut à cette prestation, elle viendrait des voix, partagées par Julien et Denis et qui m'ont semblées d'un niveau de qualité un tout petit peu en dessous du niveau musical. Un petit rien qui n'a eu aucune incidence sur le plaisir que j'ai pu prendre.
La salle est en liesse, l'ovation s'éternise, bravo messieurs, gros concert.
La confirmation : Karl W Davies
Encore un musicien que je n'avais jamais vu en concert, mais là j'ai vu exactement ce que je m'attendais à voir. Un concerts de Blues chargé de Soul, tartiné de Funk et saupoudré de Gospel. Le groupe est soudé et développe une belle énergie. Les guitares de Yann Cuyeu sont magnifiques. Karl a une très belle voix, puissante et parfois caressante. Un peu d'humour, une dose de show associés à sa présence et à son charisme ont eu vite fait de convaincre le public dans la poche. La prestation et belle mais étant un peu émétique au Funk, j'ai fini par me lasser.
La belle surprise : String Breakers
Laurence Le Baccon au chant, Sami Touré aux guitares, Patrick Billon aux claviers, Vincent Blivet à la basse et Mathieu Lemarie à la batterie forment les String Breakers. Là aussi, je ne les avais jamais vu sur scène et j'ai été agréablement surpris. Les rythmiques roulent bien, les solos sont inspirés et maitrisés, la voix aux accents puissant sait se faire cajoleuse et a réussi à toucher le public. Je ne sais pas si c'est le trac, mais ils mont semblé un peu figés, ils leur manque peut être encore un peu de décontraction qui aurait à mon avis fait décoller ce concert.
La déception : Chris Bergson
Accompagné par Philippe Dandrimont (basse), Pat Machenaud (batterie) et Philippe Billoin (claviers), Chris Bergson (guitare chant) à déroulé un show mêlant Blues Rock et Américana, avec un peu trop de balades et de solos à rallonge à mon gout. Là aussi c'est une découverte pour moi et si le public a aimé, je ne suis pas du tout entré dans son univers et j'ai rapidement décroché, je n'ai même pas vu Lorenzo Sanchez monter sur les planches.
Cette année encore, au delà des concerts, l'organisation, la convivialité et les rencontres que l'on fait contribuent largement au plaisir que l'on prend à revenir à La Charité sur Loire. Encore une édition réussie à mettre à l'actif de l'équipe du Chats Musique.