Comme je l'ai dis récemment sur les réseaux sociaux, c'est toujours un bonheur de venir à la Traverse. Pour la programmation, bien sur, qui est toujours intéressante, pour l'accueil et la sympathie de l'équipe, pour les amis qu'on y retrouve, mais surtout en ce qui me concerne pour le son et les éclairages. L'équipe technique fait du bon boulot et quand on y regarde de plus prêt les salles avec ce niveau de qualité ne sont pas si nombreuses.
C'est donc avec beaucoup de plaisir que je suis venu assité à ce concert d'ouverture de la saison.
C'est à René Miller qu'a été confié la tache d'ouvrir l'édition 2016 et j'ai eu l'impression que le costume était un peu trop grand pour lui. Il m'a semblé un peu tendu et a passé beaucoup de temps à se réacorder pour un résultat assez approximatif. Il a compensé avec beaucoup d'énergie, sa voix rugueuse et une bonne dose d'émotion.
Epaulé dans cette tache par la contrebasse tout terrain de Stephen Harrison qui avec son jeu en slap joue le rôle de la basse/batterie à lui tout seul et assure une base solide au band.
Entre les deux, alternant des mélodies de soutient à la rythmique et des solos aériens, David Chalumeau et ses harmonicas nous a enchanté.
Une belle mise en bouche avant Thorbjorn Risager & the Black Tornado
Je vais d'abord reconnaitre que cette prestation m'a un peu moins entousiasmé que la première fois que je les ai vu dans cette même salle. Peut être parce que l'on idéalise toujours un peu les premières fois, probablement parce que la surprise de la découverte n'est plus là. Il n'en demeure pas moins que cette prestation a été d'un très haut niveau. Ce qui me semble le plus frappant, c'est la cohérion de l'ensemble, les regard complices et les les plaisanterie. Il faut dire que le line up n'a presque pas changé depuis la création du groupe en 2003. Quand on écoute de plus prêt, on s'apperçoit que personne ne tire la converture à lui. Que ce soit Thorbjorn Risager (Chant, Guitare), Emil Balsgaard (Clavier), Peter Skjerning (Guitare), Kasper Wagner (Saxophone), Peter Kehl (Trompette), Soren Bojgaard (Basse) ou Martin Seidelin (Batterie) chacun assume son rôle au service du morceau et privilégie l'efficacité à la démostration. Il en ressort un son qui fait bloc et qui vous percute comme un coup de pied au fesse. Bien sur, la voix puissante et rauque ou les solos de sax ou de guitare sont particulièrement marquants mais ne s'étalent pas et s'intégrent parfaitement à l'ensemble.
Une magnifique première soirée de bonne augure pour les dates à venir.