L'un des attraits de la programmation de la Traverse, c'est de réussir année après année à vous ménager quelques surprises. Hat Fitz and Cara aura été pour moi une belle découverte. Je ne suis habituellement pas un grand fan des duo roots (batterie / guitare ici) mais ils ont su me séduire. L'énergie et les qualités vocales m'ont fait oublier les approximations harmoniques de la guitare pour ne garder que l'évidence du plaisir qu'ils avaient d'être là. Un plaisir qu'ils ont su transmettre au public.
Un grand moment.
Pour la seconde partie de soirée, je savais a quoi m'attendre, je n'ai pas été déçu mais je n'ai pas été enthousiasmé non plus. Le show est bien huilé et les effets bien maitrisés. Sugaray Rayford maitrise son hart. Au chant bien entendu avec une voix puissante et chaude, mais aussi l'art du spectacle, de l'occupation de la scène et surtout d'emporter le public. Il prend son temps pour reprendre le chant, laissant le groove s'installer, incite le public à se lever, pousse le soliste à se surpasser, relance etc.
Du coup en milieu de set j'avoue avoir trouvé les morceaux un peu longs et être sorti boire une bière. J'avoue aussi qu'on n'était pas nombreux au bar, le public a visiblement été conquis.
Les musiciens, Gino Matteo : Guitare, Lavell Jones : Batterie, Ralph Carter : Basse, Drake Shining : Clavier, sont en permanence sur le qui-vive, toujours prêt à répondre à leur leader au moindre signe, ce qui renforce l'impression de spontanéité et l'énergie globale de la prestation.
La basse batterie ronronne comme un matou au soleil. Les solistes ont le temps de s'exprimer et Gino Matteo en a largement profité, et nous aussi.
Une très bonne soirée ou l'équipe technique de la Traverse a encore démontré ses compétences aussi bien au son qu'aux lumières.