Même si je n'ai pas assisté à toutes les éditions, le festival Blues Note est devenu une habitude. Je prends à chaque fois un grand plaisir à retrouver l'équipe de l'association passerelle et quelques amis qu'on ne croise que trop rarement. Comme toujours l'accueil est sympathique et détendu et très vite on se croirait à une soirée entre amis, et c'est peut-être bien le cas en fait. Les efforts qu'ils font pour nous proposer des soirées de qualité ont porté leurs fruits puisque cette année ils affichent complet et le concert dans le hall bloquait l'entrée. Il faudra peut-être réfléchir à une autre solution pour les prochaines éditions. Philippe Ménard Chargé, dans un premier temps, d'accueillir les arrivants et ensuite de les faire patienté pendant le changement de plateau, Philippe Ménard a déployé, une bonne dose d'énergie, de Blues et de plaisir à une assemblée extrêmement dense. Le public tape des pieds, affiche des sourires ravis et remercie Philippe à coup d'applaudissement nourris. Je dois dire que j'ai vu Philippe à de nombreuses reprises et il arrive à chaque fois à me surprendre. Ses versions des covers de Rory Gallagher, ses Boogie Hookeriens au slide ravageur, font toujours mouche et son énergie ont conquis l'assistance. Cette fois encore, je ne comprends pas comment il arrive à allier autant d'énergie, voire de rage avec autant de finesse. Curtis Johnson Band J'ai longtemps cherché comment décrire cette prestation et je n'ai pas trouvé. Curtis Johnson (Guitare/chant) Stéphane Traber (guitare) Sylvain Penloup (basse) Olivier Gerber (Batterie) sont, à mon avis passé à côté de leur concert. On va se dépêcher d'oublier cette prestation. Fred Chapelier On ne présente plus Fred Chapelier, qui est devenu l'une des grosses références françaises en guitare Blues Rock. Le gros son, la grosse technique, le bon feeling couplés à une belle voix, ajoutez à tout ça une grosse maitrise de la scène, un solo en déambulation dans le public et vous comprendrez qu'on a eu le droit à un grand concert. Probablement le meilleur que j'ai vu dans cette salle. Il faut ajouter qu'un gros boulot a été fait sur le son dans la salle et que là aussi c'est ce que j'ai entendu de mieux dans cette salle. Bien entendu avec un leader à ce niveau, il ne peut y avoir que de l'excellence pour l'entourer. Charlie Fabert à la guitare a été impérial et n'a vraiment pas à rougir à coté de Fred. Du coup, les amateurs de guitare ont été servis. Je suis un grand fan du jeu de basse d'Abder Benachour, toujours le bon groove, la note juste et une sobriété au service de l'efficacité. Avec Denis Palatin à la batterie, ils allient puissance et discrétion, une section rythmique grand luxe. Il y a des années que je n'avais pas revu Johan Dalgaard derrière un clavier, et même si j'ai été un peu moins attentif à ses interventions j'ai quand même pu constater qu'il n'a rien perdu de sa créativité et de sa fougue. Tout en restant ancré dans le Blues Rock, le répertoire de titres originaux inclu quelques reprises bien choisies pour parcourir une large palette d'ambiances dans le style. Deux ou trois titres un peu plus "FM" m'ont moins touché mais le public a été conquis. Une grosse ovation plus tard, il ne me reste plus qu'à dire au revoir aux amis en se promettant de ne pas attendre la prochaine édition pour se revoir. A féliciter Alain Gires et à travers lui toute l'équipe passerelle pour les progrès réalisés sur le son et à reprendre la direction de mon oreiller.