Le 28 Nov Paul Oscher
Une légende. Paul Oscher est une des personnalités pouvant témoigner encore à nos jours de ce que fut la grande époque du Blues. Artiste complet, l’homme dégage une impressionnante sérénité. Fidèle à sa réputation, Paul Oscher est là assis devant nous, seul, sur sa chaise. Il démontre une maitrise totale de la note Bleue. Sa rythmique bien placée sous le pied gauche, groove à merveille. L’Artiste nous dévoile tout au long de son set et des rappels, ce que fut l’incroyable ruban d’une vie, de sa vie qui fit de lui ce grand bonhomme d’aujourd’hui ; Lui qui croisa les plus grands musiciens du Chicago Blues.
Paul Oscher est un souffle de bonheur avec ses harmonicas superbement bien amplifiés. Il est une guitare qui accompagne un chant profond, un clavier qui se joue des accords pour servir l’âme d’un blues authentique. La salle est muette, toute à l’écoute de la Légende. Elle est suspendue à la moindre note de l’artiste. Pas un bruit, pas un claquement, pas un chuchotement. C’est tout simplement impressionnant de respect.
Paul Oscher comprend l’ovation qui va lui être réservé. Il donne tout son amour et toute sa connaissance du Blues. Le public, d’un même élan se lève et salut respectueusement l’Homme et l’Artiste.
Un moment exceptionnel.
Le 29 nov Nico Wayne Toussaint
Il est des moments dans la vie où tout va bien, et c’est tant mieux. Que pouvait espérer un grand du rythme et des émotions, si ce n’est que de rencontrer et de monter sur scène juste après une des plus grandes légendes du blues qui de surcroit, n’est autre que son idole. C’est ce qui arrive ce soir à Calais pour Nico Waine Toussaint. Un sourire à se décrocher les mandibules, un cœur qui bat à 200 à l’heure et Monsieur Nico Waine Toussaint est aux anges. Je pensais avoir tout entendu et tout vu de Nico sur scène, son jeu d’harmonica : technique et si particulier, sa passion du rythme, ses décors costumiers et sa mythique gentillesse...et bien non ; Je n’avais encore rien vu. Epaulé ce soir par Guillaume Destrac à la batterie, Antoine Perrut à la basse et du fabuleux « Rax », Henri Lacourt à la guitare solo, le quatuor va enflammer la salle du CCGP. Nico Waine Toussaint en excellent professionnel qu’il est, s’approprie le public. Il l’enveloppe d’abord de son chant et l’emmène ensuite dans un rythme effréné dont lui seul à le secret. Il place très haut sur le firmament ce que doit etre la communion d’un artiste avec son public. Du grand art.
Nico Waine Toussaint est un sorcier, un enchanteur, un grand prêtre qui livre à chacune de ses représentations son message d’amour et de paix. A 35 ans seulement, ce bonhomme à l’étoffe des plus grands Ryth’man Blues.
90 minutes plus tard, le public exulte. Le public est debout. La salle Gérard Philippe n’en finit plus d’applaudir et de réclamer les rappels. Nico Waine Toussaint et son Band ont définitivement conquit la salle, les organisateurs et mon cœur.
Live show,
Le Beautiful Swamp Blues Festival est l’expression de tous les talents, du plus modeste comme du plus légendaire. Remarquablement bien aménagée, la salle offre tout le loisir de s’évader dans l’univers du Blues. Au détour d’une circulation, une petite scène est aménagée. Autour d’une décoration réfléchie et précise, une scène accueille les musiciens locaux pendant les changements de plateau quand ce ne sont pas les vedettes elles mêmes, qui viennent taper le bœuf avec le groupe local. C’est Little Fat Daddy & the Wild Guys (que nous résumerons par « les garçons sauvages ») qui s’y colleront le temps du festival. Dominique Floch, harmo, chant et Organisateur du festival, Mathieu Gandas à la guitare et Norman Rosiai guitare, chant et dobro déroulent pour le public présent, l’histoire musicale du Blues. Delta, Bluegrass, Country, Chicago, tout le panel de ce que l’on peut entendre dans un festival de Blues. Les F.T.D. exécutent des reprises mais aussi des compos. Formé depuis un an ½ ce groupe sillonne à l’occasion et de bien belle façon la région nord.
L’enregistrement d’un album est prévu pour décembre 2008.
